Plusieurs voix dans la société civile accusent l’Ouganda d’appuyer les terroristes du M23 comme le Rwanda. Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) Georges Kapiamba, qui se joint à cette longue liste, assure posséder des témoignages palpables sur ce soutien.

« Nous avons à notre possession plusieurs témoignages crédibles qui établissent que l’armée ougandaise prend partie et apporte une aide indispensable en termes des munitions, renseignements et moyens logistiques au groupe appelé M23 », a-t-il confié à un média local.

En réaction à cette dénonciation, l’acteur politique Noel Tshiani s’interroge notamment sur ce que la RDC cherche en s’associant à ces pays malgré ces accusations.

« Si la RDC a toutes ces informations crédibles sur le soutien de l’Ouganda et du Rwanda aux terroristes du M23, que cherchons-nous à réaliser en nous associant avec ces pays agresseurs? Est-ce une stratégie (laquelle?) ou de la naïveté de nos dirigeants ? », s’est-il interrogé.

Récemment le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya avait affirmé que le gouvernement avait entendu « des informations disant qu’il y aurait une implication de l’armée Ougandaise dans les évènements qui se sont passés ». A ce propos, il a indiqué que, ce sont des faits qui sont en train d’être retrouvés et qu’au moment venu, la RDC donnera sa position.

« Digitalisation et développement de la RDC : Défis et perspectives », tel est le thème du colloque universitaire international prévu du 24 au 25 novembre prochain à l’Université Protestante au Congo (UPC), située en ville de Kinshasa.

L’objectif de ces assises est la diffusion des résultats des travaux de recherche ainsi que le partage d’expérience en vue de l’approfondissement des réflexions sur la contribution du numérique au développement de la RDC.

« La diffusion du numérique peut amener à l’amélioration des conditions de vie des populations ainsi qu’au développement », a indiqué Dédé Aliango Marachto, directrice du CRIDESS et professeure à la faculté d’administration des affaires et sciences économiques à l’UPC.

Plusieurs sujets autres sujets feront également l’objet de ce colloque entre autres, la digitalisation et inclusion financière, les conditions technologiques préalables au numérique, la digitalisation et la santé.

Initié par le Centre de recherche interdisciplinaire en développement : économie, santé et société (CRIDESS) de cet établissement universitaire, ce colloque attend des praticiens, des décideurs politiques, d’organismes internationaux et bien d’autres.

Face à la situation liée au surpeuplement dans des maisons carcérales en République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement prévoit la construction de nouvelles prisons .

C’est ce qu’a fait savoir la ministre de la Justice et garde de Sceaux, Rose Mutombo, lundi 21 novembre dernier devant la presse.

« Dans toutes nos provinces il y a surpeuplement, d’abord parce que la population a augmenté de taille et puis le taux de criminalité et la pauvreté. Il y a plusieurs infractions qui sont commises. Mais cela étant, au niveau du gouvernement, nous avons levé l’option de construire des nouvelles prisons, cela va nous permettre de désengorger et de ne plus connaître cette situation », a-t-elle laissé entendre.

Pour ce qui est du manque de magistrats, elle a indiqué qu’une nouvelle cartographie des magistrats est en train d’être élaborée. Celle-ci, a-t-elle ajouté, va tenir compte de la représentation de magistrats dans tous les coins de la RDC.

« Un autre point, c’est par rapport aux violations et comportements des magistrats. L’option a été levée et le Président a eu à en parler au conseil des ministres. Nous ne cessons d’interpeller les responsables du pouvoir judiciaire pour que les droits humains et la loi soient respectés », a-t-elle déclaré avant d’annoncer des sanctions aux récalcitrants.

A Kinshasa depuis dimanche dernier, le Président kényan William Ruto a exprimé sa volonté de soutenir les efforts déjà consentis par la RDC pour pacifier sa partie Est. Il l’a fait savoir ce lundi 21 novembre au cours d’un point de presse avec son homologue Felix Tshisekedi.

« Le mandat est donc celui de garantir la paix dans la partie Est du pays et renforcer la paix, au regard des activités menées dans ces coins urbains qui ont tendance à créer l’instabilité et l’insécurité », a-t-il indiqué.

Et d’ajouter, « Nous sommes bien au courant qu’il existe des forces ou des efforts avec vocation de maintenir la paix, nous encourageons cela. Mais en tant que région, nous sommes aussi conscients du fait qu’il nous semble bien que ces efforts ne sont pas suffisants. Raison pour laquelle nous venons de créer des efforts qui vont soutenir les efforts déjà en cours afin de pouvoir renforcer la marche vers l’atteinte de ces solutions ».

De son côté, le Président congolais, Félix Tshisekedi a salué cette visite qui selon lui, « est le symbole de l’excellence des relations entre nos deux pays ».

« Ces relations sont appelées à s’améliorer et à se consolider davantage (…) Nous sommes engagés à œuvrer ensemble dans la même direction. Tout cela pour que ça marche, il faut que la paix soit une réalité », a-t-il dit.

Un deuxième groupe de soldats est arrivé à Goma au Nord-Kivu le mercredi 16 novembre dernier. Ils ont rejoint la centaine d’hommes déjà sur place pour combattre aux côtés des FARDC pour extirper l’ennemi.

Après les troupes kényanes, environ 1000 soldats ougandais sont attendus à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre de la force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC).

Cette annonce du gouvernement ougandais arrive au moment où bon nombre de congolais accusent ce pays de travailler de mèche avec les terroristes du M23.

Pas plus longtemps, la semaine dernière, plusieurs manifestants étaient dans la rue pour exiger l’expulsion de l’ambassadeur ougandais en poste en RDC.

A cette fin, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais a récemment assuré que «Le moment venu, dès que les détails seront prêts, nous pourrons vous donner la position du gouvernement quant à ce ».

Rappelons qu’il y a près d’une année maintenant, plus de 1000 militaires de l’UPDF ont été déployés au Nord Kivu et en Ituri (sous état de siège) dans le cadre des opérations conjointes avec les FARDC.

Un corps sans vie a été découvert ce lundi 21 novembre 2022 tôt dans la matinée sur l’avenue Lubango au quartier Mabanga Nord de la ville de Goma dernière l’église CBCA Katoyi.

L’infortuné est un homme dont l’âge avoisine la trentaine. Selon des sources sur place, la victime a été étranglée par des bandits non identifiés qui l’ont abandonnée en ce lieu.

“Je me suis réveillé le matin quelque minute après j’ai été alerté par le voisin qu’un corps sans vie vient d’être découvert non loin de chez moi. J’ai tout laissé pour aller voir ce qu’il y a exactement. Au premier vu c’est un homme qui a été étranglé par des inconnus et jeté à cet endroit » témoigne monsieur Christophe, un habitant du quartier.

“C’est regrettable de voir que la criminalité continue en ville de Goma sans que les autorités ne s’y impliquent à fond pour qu’on sente le changement, poursuit-il. Celui-ci plaide pour l’ouverture d’enquêtes sérieuses pour dénicher les auteurs de ce forfait.

M. Christophe renchérit « Si les autorités vont nous écouter, nous aimerions que des enquêtes sérieuses soit ouvertes pour savoir plus sur ce qui s’est passé et quels sont les auteurs de cas de meurtre ».

Une information confirmée également par le chef de quartier Mabanga-Nord qui affirme que les enquêteurs ont été amorcés par sa hiérarchie pour découvrir les auteurs de cet acte. Il a par ailleurs rassuré que le corps a été enlevé à ce lieu sur ordre du procureur général de la République.

Signalons que le matin du dimanche, un jour avant ce cas, un autre corps sans vie d’une dame a été découvert dans le quartier Katindo à l’endroit communément appelé chez maman Olive. Jusque-là aucune communication des autorités sur ces incidents malheureux qui endeuillent la ville de Goma.

Les communes de Ngaliema, Ngiri-Ngiri, Kinshasa et Bandalungwa, situées en ville de Kinshasa, capitale congolaise, ont bénéficié dimanche 20 novembre dernier de nouveaux transformateurs.

Le directeur général de la Société nationale d’électricité qui a remis ces équipements a, à l’occasion exprimé son engagement d’améliorer la desserte en électricité à Kinshasa d’ici le mois de décembre 2022.

Il a aussi rassuré que cette opération va s’étendre dans toutes les provinces du pays. « La SNEL a le devoir de fournir de la meilleure façon possible et dans la meilleure condition l’énergie électrique », a-t-il déclaré.

Un responsable technique de la SNEL de Ngiri-Ngiri, sollicité a, par la même occasion, indique que l’ajout des transformateurs ou la création d’autres cabines permet de faire face aux délestages.

« Notre cabine a la capacité de supporter 6 départs mais elle alimente 12 départs. Cette surcharge nous pousse chaque jour à délester un ou deux départs. Raison pour laquelle nous demandons à notre directeur d’ajouter les transformateurs, soit de créer d’autres cabines », a-t-il plaidé.

Compétente ou incompétente à juger un ancien Premier ministre ? La Cour constitutionnelle (Cc) vient de clore le débat, vendredi 18 novembre, dans un arrêt rendu en matières de contrôle de constitutionnalité et d’interprétation de la constitution.

« la Cour constitutionnelle est seule compétente de connaître les infraction commises par le président de la République ou le Premier ministre dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leur fonction, dit que la Cour est le juge pénal d’un ancien président de la République ou le Premier ministre qui n’est plus en fonction au moment des poursuites et ce, en parfaite harmoni avec l’esprit du constituant » déclare Dieudonné Kamuleta, président de la Cc.

Pourtant la même Cour s’était déclarée incompétente de juger la même personne l’année dernière. C’était sous le règne du prédécesseur du président actuel. Cette décision selon certaines sources lui avait coûté sa destitution. Dieudonné Kaluba, a été évincé de la Cc en mai dernier au terme d’un tirage au sort jugé controversé.

Le président du parti politique Leadership et gouvernance pour le Développement (LGD), poursuivi pour détournement présumé de plus de 200 millions de dollars destinés au projet agro-industriel Bukanga-Lonzo avait comparu cette année devant la Cour de cassation mais le problème de la compétence de la Cour s’était à nouveau posé.

Timidement et un peu tardivement,
les États-Unis ainsi que les envoyés spéciaux des Grands Lacs de la Belgique, de la France et du Royaume-Uni entrent dans la cadence pour condamner « dans les termes les plus forts » l’avancée continue du groupe armé illégal du Mouvement du 23 mars (M23).

Dans un communiqué de presse publié vendredi 18 novembre, ce pays insiste, sans les citer, que « tout soutien aux acteurs armés non étatiques doit cesser, y compris le soutien extérieur au M23 ». Pourtant la RDC et l’ONU, dans un rapport de ses experts reconnais le Rwanda comme fournisseur et protecteurs de ces rebelles.

Selon ces pays occidentaux, La reprise de la violence depuis le 20 octobre, y compris dans et autour des villes de Rutshuru, Kiwanja, Rumangabo et Kibumba, sape les efforts de paix et a aggravé l’insécurité et d’importantes souffrances humaines. Nous appelons le M23 à se retirer immédiatement, à mettre fin à tout acte violant le droit international et à cesser les hostilités.

« Nous réitérons notre soutien aux efforts diplomatiques régionaux, y compris les processus de Nairobi et de Luanda, qui favorisent la désescalade et créent les conditions d’une paix durable en RDC. Nous encourageons la reprise du dialogue par le biais de ces mécanismes et la participation des groupes armés non étatiques congolais au processus de Nairobi » disent-ils.

Avant d’en appeler aux pays de la région à utiliser tous les moyens à leur disposition pour demander une cessation immédiate des hostilités et une reprise immédiate des consultations sur des mesures concrètes pour désamorcer les tensions actuelles.