Ayant obtenu 18% à l’élection présidentielle du 20 décembre en République démocratique du Congo après Félix Tshisekedi (73%), Moïse Katumbi rejette en bloc les résultats issus de ces élections.

Dans un message à la nation ce mercredi 03 janvier, le Président du parti politique Ensemble pour la République remercie la population pour le «vote massif» dont il a été bénéficiaire. Il fait savoir qu’il n’entend pas trahir son «engagement de changer le Congo», en dépit du «braquage électoral» dont il a été victime «au mépris de l’expression populaire».

«Un régime issu de la fraude, de la tricherie et du fait accompli veut s’imposer à nous, il n’en sera jamais question, absolument jamais. Personne ne s’érigera en complice de cette fraude électorale», tonne-t-il dans son message.

Sans nul doute, Katumbi n’ira pas à la Cour constitutionnelle mais appelle à un sursaut citoyen du peuple Congolais pour sortir la RDC de la «prédation, de la gabegie et de toutes les injustices» avec des élections qui accentuent la «crise de légitimité».

Selon le calendrier électoral de la CENI, la Cour constitutionnelle devra disposer de 48 heures après la publication des résultats provisoires pour recevoir les recours. Les 48 heures expirent ce mercredi.

« Il n’en est pas question qu’un régime issu de la fraude s’impose à nous » déclare Moïse Katumbi, candidat malheureux à l’élection du 20 décembre 2023. Le président d’Ensemble pour la République conteste les résultats qui ont proclamé le président Felix Tshisekedi vainqueur. 

Dans son message de vœux, ce mercredi 03 janvier, Moïse Katumbi remercie les congolais qui lui ont fait confiance en cette période électorale. Ce dernier l’on porte à la deuxième position derrière l’heureux gagnant. Mais ce dernier est loin d’accepter ce résultat et promet que rien n’est encore fini. 

« À vous tous qui avez apporté vos suffrages sur moi, vous qui savez qu’ensemble un nouveau Congo est possible, je vous fais le serment de ne jamais vous abandonner. Nous entrons dans une nouvelle phase dans notre quête de la liberté » dit-il. 

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré Félix Tshisekedi réélu avec 73,34 % des votes. Le patron du Tout-Puissant Mazembe, Moïse Katumbi, est deuxième avec 18,08 % des voix.

Des leaders de l’opposition contestent ces résultats, ils réclament la réorganisation de nouvelles élections après une courte transition sur laquelle devront s’entendre, selon eux, les leaders politiques du pays.

Quelques heures après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 20 décembre dernier, des voix commencent à s’élever pour ou contre la réélection de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC.  C’est le cas d’un Collectif de mouvements citoyens et groupes de pression de la province du Nord Kivu qui annonce une série de manifestations pour protester contre ce qu’ils qualifient de fraude électorale. 

Il lance une série de manifestations qui va commencer par deux journées ville morte à partir de ce mercredi 03 janvier 2023. Dans un point de presse ce mardi 02 janvier 2023, ce groupe appelle la Cour constitutionnelle à ne pas valider ce qu’il considère comme un forfait orchestré par le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima. 

Il exhorte par ailleurs le peuple à adopter une conscience collective et à revendiquer l’article 64 de la constitution, qui stipule que tout Congolais a le devoir de s’opposer à tout individu ou groupe d’individus qui prend ou exerce le pouvoir par la force ou en violation de la constitution.

Pour ces jeunes de Goma, les pays étrangers ainsi que d’autres gouvernements ne devraient pas continuer à collaborer avec le régime en place pour selon eux, ne pas cautionner ces bêtises électorales observées en République démocratique du Congo en date du 20 et 21 décembre dernier.

Félix Tshisekedi est élu président de la République. La Commission électorale nationale indépendante vient de rendre les résultats de la présidentielle du 20 décembre 2023. 

Le président sortant l’a remporté avec 73,34% des suffrages exprimés. Il obtient ainsi un second mandat de cinq ans. Plus de 13 millions d’électeurs sur les 18 millions de votants se sont exprimés en sa faveur selon la Ceni. 

Le taux de participation s’élève à 43,83 pour cent. La centrale électorale promet de mettre, dans les heures qui suivent, les résultats compilés par bureau de vote sur son site officiel pour permettre au candidat qui conteste le résultat de saisir la Cour constitutionnelle. Le résultat définitif sera prononcé par elle après contentieux. 

Sans donner des chiffres, la mission d’observation de l’ECC et de la CENCO confirme que les tendances données par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sont similaires à celles compilées par leur mission d’observation conjointe entre l’Église Catholique et protestante. 

Selon l’abbé Donatien N’shole, secrétaire général de la CENCO, un candidat dépasse largement les autres. Sa déclaration confirme les résultats partiels de la Ceni qui place Félix Tshisekedi président sortant en tête avec plus de 10 millions des voix sur environ 12 millions compilés par la centrale électorale. 

La mission conjointe d’observation des églises note dans leur premier rapport que des irrégularités qui selon eux pourraient remettre en cause la crédibilité des résultats. 

Les responsables de cette mission appellent la Ceni à communiquer sur le nombre des bureaux ouverts après la date du 20 décembre. À la Ceni également de préciser le nombre de bulletins utilisés dans chaque bureau de vote. 

Le rassemblement devant le QG du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (Ecide) de Martin Fayulu, n’a été que d’une courte durée. La police est déployée en grand nombre. Les militants qui ont accueilli avec joie leur leader ont vite été dispersés à coup de gaz lacrymogène. La marche prend fin aussitôt qu’elle a commencé. 

Un seul des cinq candidats, à l’élection du 20 décembre, qui ont appelé à cette marche est descendu sur le terrain. Martin Fayulu, le seul à être sur place, affirme que la manifestation était prévue à 12h. Mais les échauffourées ont éclaté en toute fin de matinée.  Ces opposants réclament l’annulation du scrutin qu’ils accusent d’être émaillés d’irrégularités. 

Selon le chef de la police, le bilan provisoire des manifestations politiques, interdites par le gouvernement, donne deux policiers blessés suite aux projectiles lancés par les manifestants, avant de dénoncer la présence des mineurs dans cette organisation de l’opposition, ces derniers n’ont pas été épargnés des blessures.

Le vice-premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, indique que la marche de l’opposition prévue ce mercredi 27 décembre à Kinshasa, la capitale n’est pas autorisée. 

Face à la presse ce mardi 26 décembre, le numéro un de la sécurité parle d’une manifestation illégale. D’après lui, si protestations il y a face à ce processus électoral en cours, il faut le faire devant la Cour constitutionnelle ou les juridictions compétentes et non à la rue. 

Il affirme que des dispositions visibles et invisibles sont prises par la police pour faire face à tout débordement. La police va agir de manière ferme, dit-il, avant d’appeler les parties à l’apaisement. 

Mais du côté de l’opposition, l’on assure que le moment est mal choisi pour interdire cette manifestation annoncée en toute fin de la semaine dernière. 

Ce bloc de plus de cinq candidats à la présidentielle du 20 décembre dont Martin Fayulu et Denis Mukwege réclament l’annulation des scrutins compte tenu des « irrégularités massives » constatées le jour du vote ; ainsi, ils exigent la mise en accusation des dirigeants de la commission électorale. 

Après une longue journée de vote émaillée de difficultés d’ordre logistique et une journée de prolongation dans quelques centres, la commission électorale nationale indépendante annonce les premières tendances des votes déjà pour ce vendredi 22 décembre. 

La Ceni dispose jusqu’au 31 décembre pour rendre les résultats provisoires. Les premières tendances vont éclairer l’opinion sur les suffrages exprimés suivant les circonstances électorales. 

D’après les responsables de cette institution d’appui à la démocratie, tous les bureaux sont fermés ce jeudi, aucun bureau de vote ne va ouvrir ce vendredi. 

Cinq candidats à la présidentielle à savoir Floribert Anzuluni, Nkema Lilo, Théodore Ngoyi, Denis Mukwege et Martin Fayulu exigent la réorganisation des élections dans un délai à décider entre les parties prenantes et avec un nouveau bureau de la CENI.

Cela fait suite à plusieurs irrégularités constatées dans le processus du vote notamment le retard dans l’affichage des listes des électeurs, de l’absence des kits de vote dans certains bureaux et des multiples pannes techniques à travers toutes les provinces de la R D Congo.

Dans une déclaration rendue publique ce 20 décembre à Kinshasa, ces opposants estiment que les scrutins organisés par la CENI vont à l’encontre de la constitution et la loi électorale. Selon eux, ces scrutins n’ont pas respecté la procédure compte tenu des multiples irrégularités constatées sur terrain.

« Nous appelons le peuple congolais, la SADC, la CENI, le gouvernement, l’Union africaine à constater que les élections générales prévues pour le 20 décembre 2023 n’auront pas eu lieu comme prévu au matin du jeudi 21 décembre 2023. Agir autrement serait la prise du pouvoir par la force et son exercice en violation de la constitution », ajoute cette déclaration.

Considérant comme raté les élections au pays pour sa quatrième échéance électorale, ceux-ci appellent les parties prenantes à l’organisation d’un processus digne, conforme aux droits des électeurs et à la constitution.

Le rappel à l’ordre de la Commission électorale nationale indépendante sur publication des résultats provisoires a trouvé du répondant de la Mission d’observation électorale de la CENCO et de l’ECC. Ces chefs des églises affirment qu’ils vont aussi publier leurs résultats. 

Selon l’Abbé Donatien Nsholé, dans un point de presse animé mardi 19 décembre, la MOE va déployer un système de dépouillement parallèle et de vérification indépendante des résultats.

« Nous sommes des gens qui tiennent à la loi. Nous sommes là comme observateurs, avec toutes les dispositions mises en place, nous aurons une idée sur le vainqueur. Si c’est le vainqueur qui va être proclamé par la CENI qui qu’il soit, si ça correspond à notre observation, nous allons l’afficher, si c’est le contraire, nous le dirons. Donc, nous allons rendre compte de notre observation dans le respect de la loi avant la cour constitutionnelle », dit-il. 

Cette mission déclare qu’il va déployer 25.000 observateurs citoyens à travers le pays. Parmi eux, 23.944 observateurs à court terme, 1056 à court terme de la compilation parallèle de vote et 500 observateurs à long terme superviseurs.