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L’ONU somme Kinshasa de faire la lumière sur le meurtre de ses experts

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a indiqué le 6 juin 2017 attendre d’ici deux jours des engagements de la République démocratique du Congo sur des investigations sur les violences dans la province du Kasaï, brandissant la menace d’une enquête internationale.

«A moins que je reçoive d’ici le 8 juin des réponses appropriées du gouvernement concernant une enquête conjointe, j’insisterai sur la création d’un mécanisme d’enquête international pour le Kasaï », a déclaré le Haut-Commissaire, Zeid Ra’ad Al Hussein.

Zeid, qui réclame depuis mars la création d’une commission d’enquête du Conseil sur les violences en RDC après la découverte notamment de charniers, s’exprimait à l’ouverture de la 35e session du Conseil des droits de l’Homme à Genève (du 6 au 23 juin).

Zeid a en outre déploré les difficultés  d’accès en RDC et a annoncé l’envoi la semaine prochaine d’une équipe  dans les pays voisins pour rencontrer les personnes qui ont fui les attaques.

Depuis septembre, la région du Kasaï est secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d’une opération militaire après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.

Selon l’ONU, ces violences ont fait plus de 400 morts et causé le déplacement de 1,3 million de personnes. Un député d’opposition de la région a évalué le bilan à plus de 3.000 morts. Dans les provinces du centre de la RDC, l’ONU a dénombré 40 fosses communes.

Titre honorifique pour John N. l’Asadho se dit déçue

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L’Association africaine des droits de l’homme (Asadho) se dit déçue de la décision présidentielle admettant l’officier de la Police congolaise, John Numbi, dans l’ordre national + héros nationaux + Kabila-Lumumba », alors qu’il est pointé dans l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazama.

« Il faut dire que la nouvelle de cette ordonnance est pour nous une grande surprise dans la mesure dans le cadre de l’affaire Floribert Chebeya, Fidèle Bazama, Monsieur John Numbi a été suspendu de ses fonctions pour des raisons d’enquête et aujourd’hui, nous ne sommes pas sûrs pas que cette mesure a été levée. Il ne faut pas oublier aussi que le même Monsieur est poursuivi au Sénégal pour les mêmes faits, c’est-à-dire, par la justice internationale pour l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazama », a indiqué le président national de l’Asadho, Jean- Claude Katende, joint par KINSHASATIMES.CD

Pour ce défenseur des droits de l’homme, c’est une grande surprise, parce que, dit-il ;

« élever quelqu’un à ce niveau-là, il doit être une personne irrépréhensible, irréprochable à l’égard de la loi, mais aussi à l’égard de ses concitoyens (…) beaucoup de Congolais pensent que Monsieur John Numbi est impliqué dans l’assassinat de Monsieur Floribert Chebeya et selon les témoignages qui ont été faits par Monsieur Paul Milambwe, qui a par le moyen de la caméra, assisté à l’assassinat de Floribert Chebeya. Donc, c’est une grande déception (…) Monsieur John Numbi même s’il a été suspendu, il continue à être dans les bonnes grâces du Gouvernement, du régime en place ».

Farouchement opposée à cette décision, qui liste au total huit officiers supérieurs de la police, admis à ce titre honorifique, l’Asadho compte rendre une déclaration, qui va désapprouver cette décision, qui selon elle, ne remplit pas les conditions qu’il faut pour qu’une personne comme John Numbi puisse être élevé à ce rang.

La RDC perd 1 million d’hectares de ses forêts tous les deux ans

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La République démocratique du Congo (RDC) perd environ un million d’hectares de ses forêts tous les deux ans, déplore un expert du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Idesbald Chinamura.

« La RDC regorge aujourd’hui 154 millions d’hectares de forêts qu’il faut stabiliser. Le taux de déforestation est de 0.31 %. En dix ans, nous avons perdu environ 10 millions d’hectares de forêts. Quand vous faites 1 million d’hectares, c’est presque la superficie de Kinshasa. Kinshasa c’est 9 mille 900 quelque chose km2 (kilomètres carrés).Donc, c’est environ presque 10 mille km2 », a regretté Idesbald Chinamura, le lundi lors de la célébration de la journée mondiale del’environnement.

C’était en présence du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en RDC et du ministre de l’Environnement.
Ce regret doit interpeller le Gouvernement congolais et aussi ses partenaires dans la gestion des fôrets.

John Numbi élevé à un titre honorifique

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L’ex-chef de la police congolaise considéré par des défenseurs des droits de l’homme comme le suspect numéro un dans l’assassinat en 2010 d’un activiste de droit de l’homme, Floribert Chebeya, indique une dépêche de l’Agence France Presse (AFP), a été élevé à un titre honorifique par le président Joseph Kabila, a appris KINSHASATIMES.CD ce mardi 6 juin.

Ce média précise que le nom du général « Numbi Banza Ntambo John » figure sur la liste de huit officiers supérieurs de la police de République démocratique du Congo (RDC) admis dans l’ordre national héros nationaux Kabila-Lumumba, un titre honorifique. « Considérant les mérites des intéressés et leurs loyaux services rendus à la nation au sein de la police nationale congolaise », les huit hommes sont élevés au grade de « Grand Officier », selon cette décision datée du 16 mai 2017.

Une source proche du Journal officiel, cité par l’Afp, aurait confirmé la décision.

Rappelons qu’en 2011, cet officier de la Police congolaise a été entendu par la justice congolaise qu’en qualité de témoin en première instance. Et en septembre 2016, John Numbi, considéré par l’administration américaine comme « un conseiller influent du président Kabila », a été placé sur la liste noire américaine.

Cependant le 2 juin à Paris, lors d’une commémoration au siège de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) du 7ème anniversaire de ce double assassinat, rappelle l’Afp, les familles de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ont déclaré « garder espoir que la vérité éclate ».

C’est à cette chute que les Congolais s’attendent. La justice devra être faite dans cette affaire afin de décourager les commanditaires de ce crime, qui a coûté la vie à Floribert Chebeya, dont la vie a été stoppée nette par la volonté d’un inconnu jusque-là.

Ainsi, estime une certaine opinion, si cette décision de la présidence de la République se confirme et qu’elle est vraie, la voie de la société civile risque d’être étouffée, alors que de la bouche de plusieurs témoins aux différentes audiences, la vérité n’était toujours pas au rendez-vous. Malheureusement, c’est ce qui devrait
être recherché et l’ordonnance présidence devrait obliger la justice à creuser et creuser encore dans la vérité afin d’en dénicher ce qui s’y trouverait encore.

Sephora, battue et emprisonnée pour un carton rouge

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À travers la République Démocratique du Congo, des dizaines de membres de l’opposition et d’activistes sont détenus pour avoir participé à des manifestations pacifiques, s’être opposés au report des élections, ou avoir critiqué des politiques du gouvernement. Beaucoup sont détenus au secret sans inculpation ni accès à leur famille ou à des avocats. D’autres sont jugés sur base d’accusations forgées de toutes pièces. Beaucoup souffrent de passages à tabac réguliers et de conditions de vie épouvantables, qui passent largement inaperçus dans le monde extérieur.

Dans une nouvelle série, Human Rights Watch s’entretient avec des détenus, et interroge des membres de familles au sujet de leurs proches derrière les barreaux, nous montrant la tragédie personnelle des arrestations et détentions arbitraires et leur énorme impact sur les familles et les amis.

Sephora Astride Bidwaya, âgée de 25 ans, est une activiste politique qui est en prison à Goma, ville dans l’est du pays, depuis plus de cinq mois. Graduée en droit de l’Université de Goma, Sephora s’est engagée en politique à l’âge de 18 ans, quand elle a rejoint l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d’opposition, avant de devenir vice-présidente des jeunes de ce parti à Goma, chargée de la culture et du genre.

Les forces de sécurité l’ont arrêtée le 19 décembre 2016, avec 11 autres membres de partis de l’opposition, lors d’une manifestation pacifique contre la décision du Président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat autorisé par la constitution, qui prenait fin ce jour-là.

Le ministre d’Etat à l’Economie envisage la diminution des importations en RDC

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Le ministre d’Etat en charge de l’Economie, Joseph Kapika, a indiqué lundi 5 juin 2017 qu’il va prendre des décisions visant à diminuer les importations et à lutter contre la fraude du commerce transfrontalier, à l’issue de l’audience qu’il a accordée à une délégation libanaise, conduite par M.Ibrahim Issaoui, directeur général de la société commerciale d’import et d’export (SOCIMEX).

Le ministre a échangé avec cette délégation sur les possibilités d’amélioration du commerce transfrontalier et de la situation économique de la RDC, avant de demander à la délégation libanaise une franche collaboration avec le gouvernement.

Il a ajouté que cette collaboration va lui permettre de bien prendre des décisions en rapport aux 28 mesures arrêtées par le gouvernement dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires en RDC.

Pour M. Ibrahim, la visite de courtoisie au ministre d’Etat avait pour but de lui faire part de quelques problèmes qui se posent au niveau du commerce transfrontalier où, selon lui, beaucoup d’opérateurs économiques évoluent dans l’informel empêchant ainsi au gouvernement de recouvrer ses droits.

Par ailleurs, une délégation du regroupement de la communauté des opérateurs économiques d’origine asiatique, conduite par M. Rachid Patel, a de son côté, exposé au ministre les difficultés auxquelles ce regroupement d’hommes d’affaires est confronté, en vue de trouver avec le gouvernement des solutions adéquates.

Le chef de la délégation a expliqué au ministre qu’ils sont regroupés au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et aussi dans d’autres fédérations où ils sont très bien structurés, avant d’inviter le ministre à visiter la FEC afin de mieux s’imprégner de la situation.

KINSHASATIMES.CD/Acp

Amical : la RDC bat le Botswana (2-0)

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Les Léopards de la RDC ont battu les Botswanais, à Rabat au Maroc sur le score de deux buts à zéro. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs des poulains de Florent Ibenge à la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019. Les deux buts des Congolais ont été inscrits par Afobe et Ngbakoto.

Les Léopards ont inscrit leurs buts à la deuxième période, respectivement aux 48e et 56e minutes.

La RDC se prépare pour son match contre les Diables Rouge du Congo Brazzaville, prévu samedi 10 juin au Stade des Martyrs, dans le cadre de la 1ère journée des éliminatoires de la CAN 2019.

Le 11 de départ: Kiassumbua- Jordan Ikoko- Chancel Mbemba- Gabriel Zakuani- Christian Luyindama- Merveille Bope- Yeni Ngbakoto- Remy Mulumba- Bolingi Mpangi- Benik afobe- Mubele Ndombe.

Noel Tshiani invite les Congolais à ne pas se distraire

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Dans une déclaration exclusive à KINSHASATIMES.CD, le potentiel candidat président de la République Noël Tshiani a appelé la population congolaise à ne pas se laisser distraire par la promesse du chef de l’ Etat, Joseph Kabila d’électrifier le Grand Kasai.

Selon Noel Tshiani « l’électrification du Kasai et de toute la République Démocratique du Congo n’aura lieu qu’après le départ de Joseph Kabila».

« Cette promesse est tellement flagrante que nous sommes en droit de nous demander où était Joseph Kabila et que faisait-il pendant 16 ans lorsque le Kasai sombrait chaque jour dans l’obscurité ?», s’est-il interrogé.

A en croire le Banquier International, le Président Kabila avait promis de donner les ressources nécessaires à la restructuration de la Miba. Promesse qu’il n’a jamais tenue selon Noel Tshiani.

« C’est honteux qu’un Chef d’ Etat n’excelle que dans la démagogie alors que le pays se meurt » a-t-il conclu.

Les USA exigent une enquête indépendante sur le meurtre des deux experts onusiens

L’ambassadeure des États-Unis aux Nations Unies Nikki Haley a demandé que l’instituion mondiale puisse initier une enquête sur les atrocités commises dans l’espace Grand Kasaï. Elle aussi demandé que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de deux experts onusiens envoyés enquêter sur ces atrocités.

 « Après la mort tragique de Michael Sharp et de Zaida Catalan, les enquêteurs tués et leurs familles méritent que justice soit rendue. Nous devons à leur mémoire l’obligation de mettre un terme aux abus de droits de l’homme qui se commettent par des milices et par le gouvernement congolais contre le peuple congolais » a déclaré Madame Nikki.

La diplomate américaine a aussi lancé un appel aux autres états membres de l’ONU de constituer un front commun contre la violence en RDC.

Nous espérons que d’autres nations vont se joindre à nous en appui à une investigation pilotée par l’ONU et une enquête dirigée par le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme sur ces actes horribles », a ajouté l’ambassadeure Nikki.

La justice militaire congolaise  a entre-temps ouvert le 5 juin 2017 le procès des présumés assassins des deux enquêteurs de l’ONU, après que le gouvernement a rejeté toute interférence internationale dans le dossier. L’appel que vient de lancer les USA par la bouche de sa représentante aux Nations-Unies est un message clair que la communauté internationale n’entend pas laisser aux autorités congolaises seules la responsabilité d’enquêter sur ce double assassinat.

Rappelons que les violences qui secouent le Kasaï depuis plusieurs mois créent l’instabilité dans cette partie du pays et un déplacement massif des populations vers l’Angola voisin. Le président Kabila s’y est rendu récemment pour tenter de trouver une solution durable au conflit.

Les députés nationaux rejettent le projet de loi portant sur la recomposition de la cour constitutionnelle

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Les membres de l’assemblée nationale on rejeté ce lundi 5 juin à Kinshasa lors d’une plénière, le projet de loi modifiant la composition et l’organisation de la cour constitutionnelle.

Il y a eu selon les élus du peuple vice de procédure du fait de la transmission de ce projet de loi émanant du gouvernement. Le dit projet a été transmis au bureau de l’assemblée nationale par le ministre de la justice Alexis Thambwe Mwamba, au lieu de passé par le chef du gouvernement qui devrait lui prendre contact avec le président de la chambre basse du parlement.

Même les députés de la Majorité présidentielle, famille politique du chef de l’État ont boycotté ce projet après débats. « Les députés, MP y compris, ont résisté« , a écrit Joseph Bangakya, président des Nouveaux Républicains pour la Justice et ancien membre de la MP sur son compte Twitter. « Modifier la loi sur la Cour Constitutionnelle pourquoi? », s’est interrogé à son tour Daniel Mukoko Samba. Reste à savoir si le projet controversé sera enterré ou reviendra aux élus nationaux cette fois-ci respectant la procédure…

Journée mondiale de l’environnement : La population invitée à se rapprocher de la nature

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Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC), le Ministre de l’Environnement, Développement Durable et les responsables de plusieurs institutions actives dans la protection de l’environnement ont participé à la célébration de la Journée mondiale de l’environnement à l’Ecole Régionale Postuniversitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrée des Forêts et Territoires Tropicaux (RAIFT) de Kinshasa.

« Rapprocher les gens de la nature », est le thème retenu cette année pour célébrer cette journée qui est l’un des principaux moyens de communication des Nations Unies pour stimuler la conscience environnementale mondiale et encourager l’action politique. Il s’agit d’un événement annuel dont le but est de susciter le plus d’actions écologiques positives possibles à l’échelle mondiale. Ainsi à Kinshasa, près de 200 personnes émanant de diverses composantes de la société, étudiants, journalistes et agricultrices « mamans maraîchères », ont été sensibilisées et mobilisées au respect de l’environnement pour un monde durable.

« L’objectif de développement durable 13 incite à prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions. Dans cette perspective, les Nations Unies réitèrent leur engagement et leur soutien à l’Accord de Paris dont la RDC est signataire. Elles ont réaffirmé vendredi leur engagement à mener les efforts face au défi indéniable que représente le changement climatique. Soulignant que l’action climatique est « imparable », le

Le Secrétaire général de l’Onu a exhorté tous les gouvernements du monde entier « à maintenir le cap » et à rester déterminés à mettre en œuvre l’Accord de Paris », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général, Maman Sidikou.

Les Nations Unies ont saisi cette occasion pour appeler la RDC à s’engager urgemment et avec détermination sur une trajectoire de développement durable pour tous et qui réduirales activités humaines ayant des conséquences négatives sur l’environnement et les changements climatiques. Elles souhaitent également que les voix des peuples autochtones puissent être entendues et prises en considération dans l’élaboration des initiatives de protection de l’environnement et que la société civile joue un rôle clé dans la lutte contre les changements climatiques et la déforestation.

En République démocratique du Congo, des milliers de personnes vivant en milieu rural passent chaque journée de travail « connectées à la nature ». Elles sont pleinement conscientes de leur dépendance à l’environnement pour leur subsistance et leur bien-être. Ce sont ces populations qui sont parmi les premières à souffrir lorsque les écosystèmes sont menacés, que ce soit par la pollution, le changement climatique ou la surexploitation des ressources.

Début du procès sur le meurtre des deux experts des Nations Unies à Kananga

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La première audience du procès sur le meurtre des experts des Nations Unies, l’américain Michael Sharp et la suédoise Zaida Catalan, a eu lieu ce lundi 5 juin dans la province du Kasaï-Central, plus précisément à Kananga, deux jours après le séjour du chef de l’Etat dans cette partie en proie à un conflit meurtrier depuis plusieurs mois.

Les deux assassins présumés : Mbayi Kabasele (30 ans) et Ilunga Evariste (16 ans) poursuivis pour terrorisme, participation à un mouvement insurrectionnel, crime de guerre par mutilation et crime de guerre par meurtre ont été présentés à l’ouverture du procès.

Le tribunal militaire a renvoyé le procès au lundi 12, ce, après la remise en cause de la compétence de la justice militaire par la défense. L’un des avocats des présumés assassins interrogé par l’AFP a même dénoncé l’irrégularité de la détention de la détention de ses clients.

Les deux experts de l’Onu en mission d’enquête sur les fosses communes dans le Kasaï, province plongée dans un conflit meurtrier opposant le pouvoir coutumier à l’Etat congolais depuis fin août 2016 ont été retrouvé morts, mutilés en mars dernier. La tête de Zaida Catalan décapitée n’a pas été retrouvée jusqu’à présent.

CAF: V.club tout proche de l’élimination, Mazembe tenu en échec

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L’As V.club a enregistré hier dimanche 04 juin une troisième défaite consécutive en trois sorties face à Saint George en Ethiopie alors que le Tout puissant Mazembe, a quant à lui été tenu en échec à Lubumbashi dans son propre stade et devant son propre public, par la formation de Super Sport United de l’Afrique du Sud.

Les deux représentants de la République Démocratique du Congo aux interclubs de la CAF ont réalisé des mauvaises opérations hier dimanche avec un match nul et une défaite. V.Club qui avait déjà perdu ses deux précédents matchs face à l’Esperance de Tunis et le Mamelodie sundows (tous les deux sur le score de 3-1).

Encore une fois, le Team Vert et Noir a encore enregistré une troisième défaite consécutive en 3 matchs en perdant sur le score de 1 but à 0, but marqué à la 60e minute par Saïd.

Cette défaite place Vita Club à la dernière position de son groupe. Cette déroute a quasiment détruit tout espoir des supporters verts et noirs qui croyaient peut être à une dernière chance qui s’est malheureusement évaporée.

A Lubumbashi, le Tout Puissant Mazembe a raté sa chance de prendre l’avantage des points sur ses poursuivants Super Sport United, et Horoya. Tenu en échec hier dans ses propres installations sur le score de 2 buts partout (2-2), alors que le club congolais était le premier à ouvrir le score à la 21e minute par Ben Malango. Le deuxième but est survenu 4 minutes après le premier but soit à la 25e minute par Renford Kalaba et deux minutes plus tard suite à une distraction de la défense Lushoise, le Super Sport United a réussi a réduire l’écart par Modiba à la 27e minute, ensuite le but de l’égalisation est venu à la 66e minute par Mokoena Tebo.

Avec ce score Mazembe occupe la première place de son groupe avec 5 points en ex-æquo avec Super Sport United et Horoya suite aux différences des buts.

« Je suis inquiet par rapport à ce qui s’est passé hier. Lorsque ça arrive une fois c’est pardonnable, mais quant ça arrive deux fois de suite, c’est grave et c’est déjà un signal. Là ça commence vraiment à m’inquiéter. Il y a quelque chose qui ne va pas chez mes joueurs mais on essayera d’en parler afin de résoudre ce problème », a déclaré Pamphile Miyayo, entraineur du TP Mazembe.

Les prochaines journées se joueront entre le 20 et 21 juin prochain où les deux clubs congolais seront face aux mêmes clubs qu’ils ont affrontés ce week-end pour le compte des matchs retour. Mazembe sera en déplacement en Afrique du Sud, tandis que V.Club recevra Saint George ici à Kinshasa.

Joel Ndongala, Stagiaire

Joseph Kabila souhaite la relance des activités de la MIBA

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Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila a émis le vœu lors de sa visite dans les Kasaï de voir la production du diamant reprendre à la Société Minière de Bakwanga (MIBA) selon une information divulguée par RFI.

L’industrie diamantaire qui a fait le bon temps de la colonisation jusqu’aux premières années du règne de Mobutu croule petit à petit dès les années 1970, à la suite de la corruption généralisée du régime de la deuxième république, avec plusieurs millions de dollars de dette.

La société en déclin a contraint plusieurs habitants du Kasaï travaillant dans les mines à l’exode vers les centres tel que Kinshasa où ils se sont adonnés à d’autres activités. A ce jour plusieurs employés de celle qui était considérée à l’époque avec la Gécamines comme la vache à lait de l’économie nationale réclament le payement de plusieurs mois d’arriérés de salaire.

De la «propagande»

A voir l’état actuel de l’économie de la RD Congo, des questions se posent sur l’origine des fonds qui permettront la relance de cette industrie tel que promis par le chef d’Etat arrivé à son second et dernier mandat en décembre 2016. Ce vœu émis par Joseph Kabila est qualifié dès lors par certains de «propagandiste».

Ituri : le gouverneur échappe à une destitution par l’Assemblée provinciale

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Le gouverneur de la province de l’Ituri est passé de justesse à coté d’une éviction par l’assemblée provinciale ce lundi 5 juin.

La motion incidentielle brandie par le député Georges Uyofuru a barré la route à la procédure enclenchée par une motion de défiance introduite au bureau de l’assemblée provinciale de l’Ituri par le député Bedidjo, accusant le gouverneur de gestion opaque des finances de la province.

Plusieurs irrégularités ont été constatées dans la motion de défiance du député Bedidjo, entre autres l’usage de faux repéré dans la signature de l’un des députés ayant amorcé la démarche de destitution du numéro un de la province.

Présents dans la salle ayant abrité la plénière de l’assemblée provinciale, Abdallah Pene et sa suite, triomphants ont quitté la salle juste après le rejet de la motion de défiance par les élus de la province de l’Ituri.

Limete : Une journée à l’hospice des vieillards de Kingabwa

Logé au quartier Kingabwa, dans la commune de Limete, l’hospice Saint Bolingo héberge une vingtaine de personnes de troisième âge, venant de quatre coins de la République démocratique du Congo. Géré par la paroisse Saint Achille Kiwanuka et dirigé par le Père Anaclet Mbungu de la congrégation des Salésiens de Don Bosco, ce home des vieillards abrite des locataires indigents, abandonnés ou sans famille. Zoom sur ce lieu d’hébergement peu fréquenté par bon nombre de Kinois.

Ce samedi matin, l’équipe du lectorat de la paroisse Sacré-Cœur de Gombe s’est décidée de rendre visite aux pensionnaires de l’hospice Bolingo. A 9h30, lorsque le bus démarre, les passagers, une vingtaine environ, prennent le soin d’emporter des dons en nature pour soulager tant soit peu les souffrances de ces personnes de troisième âge.

Dans le lot, on retrouve des sacs de farine de manioc et de farine de maïs, du riz, des cartons de poulets, de poissons, des bidons d’huile, des produits cosmétiques (lait de beauté pour le soin corporel), des produits d’entretien d’installations sanitaires, des vêtements… La délégation du lectorat a songé aussi à apporter, dans sa gibecière, une enveloppe pour l’achat des médicaments essentiels.

Dans l’enclos du home des vieillards

A 10h00, lorsque le bus arrive à destination, le groupe est accueilli chaleureusement par les encadreurs de l’hospice et les pensionnaires, habillés tous en pagne pour la circonstance. L’enthousiasme, la joie… se lisaient déjà sur tous les visages de nos hôtes qui nous attendaient impatiemment, d’autant plus que ces personnes de troisième âge reçoivent rarement des visites.

Dans cet enclos spacieux où sont implantés trois bâtiments, abritant le dortoir, la cuisine et le réfectoire, la propreté saute vite aux yeux. Le site est sans doute entretenu par les trois encadreurs des pensionnaires qui se donnent généralement la peine de rendre le milieu salubre, les personnes de troisième âge n’étant plus en mesure de travailler comme lors de leur jeune âge.

Reçue de prime abord dans la cour de l’hospice Saint Bolingo, notre délégation a commencé par une prière pour offrir cette visite entre les mains de Dieu. Ensuite, le gestionnaire de ce centre d’hébergement, le Père Anaclet Mbungu, a dit un mot de remerciement à l’égard des visiteurs que nous étions et nous a expliqué comment s’organise la vie dans ce home des vieillards. C’est après cette adresse qu’il nous a permis de visiter les différents locaux avant de nous laisser nous entretenir avec nos hôtes.

Réactions à chaud

«L’objectif de notre visite est de renforcer d’avantage l’élan de charité et de réconforter moralement ces personnes de troisième âge. Nous voulons qu’ils aient un esprit ouvert, en sachant qu’ils ne sont pas seuls et qu’il y a des personnes qui pensent à eux», a indiqué à la presse la présidente du lectorat, Michelle Kimpwene, avant de procéder, avec ses coéquipiers, à la remise des dons aux occupants de l’hospice.

Octogénaire, Mme Passy, a du mal à contenir ses émotions.

«Je suis, dit-elle, très heureuse de voir ces jeunes. Ma famille biologique vit au Kasaï oriental. Au début, c’était difficile de vivre loin des miens. Maintenant, je ne me sens plus seul, vu que je suis entouré des personnes formidables, qui m’acceptent telle que je suis, me prouvant leur amour plus que même ma propre famille. Je me sens encore plus réconfortée en voyant ces jeunes se soucier de nous».

Interpellations

«Pourquoi nos parents âgés constituent-ils un lourd fardeau pour nous ? Pourquoi s’en occuper nous agace-t-il, alors que tout jeunes, nous avions dépendu d’eux et bénéficié de leur apport ? Ne nous ont-ils pas accompagnés à chaque pas de notre vie avec beaucoup de dévouement et d’amour ? Quel est notre attitude en retour ?», s’est aussitôt interrogée une adolescente, présente dans le groupe des lecteurs.

Soulagé également par cette visite, Pierrot Bura, le vice-président du lectorat, a tenu à dévoiler ses sentiments.

«Au cours de cette visite, nous avons prié et avons appris des vieillards le savoir-vivre, basé sur la parole de Dieu. Cet apostolat a réveillé en chacun de nous l’attention envers nos parents biologiques. Il nous a permis de réfléchir sur leur importance dans nos vies et d’examiner les regards des jeunes du groupe envers les personnes âgées», a-t-il conclu.

Par Sarah Zagabe, sous la coordination de Yves Kalikat

Intégralité en français de ce qu’a dit Kabila au Spiegel

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Dans une interview-fleuve accordée en anglais par le président Kabila au journal berlinois Der Spiegel le 16 mai 2017 et publiée par le tabloïd allemand le 3 juin 2017, le Chef de l’Etat aborde plusieurs questions de l’heure: son bilan après 16 ans de règne, référendum pour un troisième mandat, l’opposant Moïse Katumbi, les sanctions de l’Union Européenne et des Etats-Unis contre ses proches, le processus électoral…L’opinion nationale se fait désormais une opinion une idée un peu plus précise de ce que cachait le silence du président. 

La longue interview à été accordée au média allemand par un Kabila déterminée à fixer l’opinion publique sur les questions qui suscitent moult questions et suspicions. Le président a laissé planer le doute sur l’éventualité de l’organisation d’un référendum. En effet, pressé par les confrères du Spiegel de dire s’il allait prolonger son bail à la tête du pays en modifiant la constitution, Kabila a rassuré qu’il n’en avait pas l’intention. Il a toutefois souligné que l’amendement de la constitution était un processus constitutionnel.

Quant à la date exacte de la tenue des élections, élections qui sont censées s’organiser d’ici fin 2017, Kabila a semblé incertain quant à cette échéance, mettant l’accent sur des élections parfaites, même si elles tardives.

Relativement à l’opposant Katumbi, Kabila renvoie le dossier à la justice et refuse de voir en celui-ci une menace à son pouvoir.

Par rapport à son avenir politique après la présidence, le président a adroitement éludé la question en disant simplement qu’il lui appartenait d’en juger. Il a néanmoins promis de rester au service de son pays et de ne passer le flambeau qu’à un successeur élu.

Ci-dessous l’intégralité de l’interview traduite par la rédaction de KINSHASATIMES.CD

SPIEGEL: Monsieur le Président pourquoi vos interventions publiques sont si rares?

Kabila: Je crois que les actions importent plus que les paroles. Je suis un homme d’actions.

SPIEGEL: Cela fait 16 ans que vous êtes au pouvoir.  Quelles ont été vos réalisations depuis que vous êtes à la tête du pays?

Kabila: En janvier 2001 lorsque j’ai prêté serment, le pays était divisé –nous avions la guerre à l’Est, une ligne de front de 3.000 kilomètres, et quatre armées différentes déployées à travers la RDC. Notre économie était quasi non-existante.  Nos infrastructures se trouvaient dans un piteux état.  Nous avions une situation de non-droit.  Quelle est la situation aujourd’hui?  Nous avons un pays unifié.  Nous avons une monnaie unique.  Nous avons pu stabiliser l’économie, en dépit de difficultés.  Vous savez, nous pourrions y passer  la journée à parler de ces réalisations.

SPIEGEL: Mais de l’extérieur, la situation de votre pays est perçue très différemment.  L’une des plus grandes déceptions de l’Europe et de l’Occident c’est le report des élections démocratiques au-delà de l’échéance du 19 décembre de l’année dernière.  Par ailleurs vous n’avez pas quitté le pouvoir.

Kabila: Cette déception est une déception que je ressens moi-même.  En effet, en 2011, le même Occident voulait que nous reportions les élections.  Cependant, nous avions insisté que ces élection devaient se tenir selon le calendrier arrêté.

SPIEGEL: Alors pourquoi était-il possible d’organiser les élections dans le contexte difficile d’alors, et cela n’est pas possible aujourd’hui?

Kabila: C’est premièrement parce que nous ne nous y étions pas bien préparés.  En 2011, nous avions 32 million d’électeurs enrôlés comparés aux 42 à 45 millions d’électeurs qu’il nous faut enrôler cette fois-ci.  La deuxième raison et la plus importante: Après 2011, le groupe rebelle M23 à l’Est du pays avait lancé une guerre.  Il nous fallait consacrer toutes nos ressources à l’effort de guerre,  à la disposition des nos forces armées.  Par conséquent, pendant la guerre les élections ne constituait pas une priorité.  Il n’était pas question de financer des élections alors que nous devions mener la guerre pour récupérer le territoire occupé.  Il s’agissait là de deux principales raisons pour lesquelles les élections n’ont pas été organisées à la fin de l’année dernière.  Vous savez, les élections peuvent être organisées à tout moment, même demain.  Mais quel sera le résultat des élections chaotiques?  Davantage de chaos!

SPIEGEL: Mais le non-respect de l’échéance électorale avait provoqué des émeutes sanglantes.  Suite à ces émeutes, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) avait négocié un accord entre le gouvernement et l’opposition, y compris votre promesse d’organiser les élections à la fin de cette année.

Kabila: Je n’ai rien promis! Je voudrais que les élections aient lieu le plus tôt possible.  Mais nous voulons des élections parfaites, non pas juste des élections vaille que vaille.  Et il revient à la Commission Électorale d’organiser les élections dans ce pays –chose que beaucoup oublient.  Nous avons une commission indépendante qui, selon notre constitution, a le mandat d’organiser les élections.  Cette commission est déjà à pied d’œuvre pour cette tâche et les résultats sont positifs.  Nous allons bientôt atteindre la barre de 24 million d’électeurs enrôlés.  Ça avance.

SPIEGEL:  L’on pourrait avoir l’impression qu’il n’existe aucune volonté politique sincère d’organiser ces élections.  Certains vous soupçonnent de vouloir amender la constitution qui limite  les mandats présidentiels à deux  quinquennats.  Est-ce votre intention d’amender la constitution?

Kabila:  A quel moment ai-je parlé de changer cette disposition?  Personne à ce jour ne peut produire une affirmation orale ou écrite de ma part à propos de l’amendement de la constitution.

SPIEGEL: Mais cette interview est une parfaite opportunité pour tirer tout ça au clair.

Kabila: Je l’avais déjà clarifié.  Toute cette rumeur sur l’amendement de la constitution n’est que pur non-sens.

SPIEGEL: Et pourtant, la suspicion persiste que vous allez emboîter les pas aux présidents du Burundi, Rwanda, Ouganda et du Congo et amender la constitution afin de prolonger votre bail à la tête du pays.

Kabila: Si vous tenez à parler des pays qui ont amendé leurs constitutions, et bien parlons des pays européens.  L’idée selon laquelle c’est seulement l’Afrique qui présente une propension à amender les constitutions est biaisée et non correcte.  Amender une constitution est constitutionnel.  Dans la constitution on trouve le mot « référendum ».  Vous pouvez amender la constitution par voie de référendum.  Mais nous n’avons pas encore convoqué un référendum.  A ce jour, nous n’avons pas encore tenu de réunion ni de discussion sur la manière de procéder à l’amendement de la constitution.

SPIEGEL: La constitution congolaise permet-elle de l’une ou l’autre manière une interprétation qui rende possible un troisième mandat?

Kabila: Notre constitution en est une de très claire. Cette interprétation ne se trouve pas dans la constitution.

SPIEGEL: Donc il n’y aura pas de troisième mandat pour le Président Joseph Kabila?

Kabila: Cela dépend du sens donné à un troisième mandat.  Nous n’avons pas l’intention de violer la constitution. En effet, comment briguer un troisième mandat sans violer la constitution?

SPIEGEL: Peut-être entrevoyez-vous la possibilité d’interpréter la constitution d’une certaine manière.

Kabila: Ni vous ni moi ne pouvons interpréter la constitution. Seule la cour constitutionnelle peut interpréter la constitution.

SPIEGEL: Votre réponse est donc un « non » clair?

Kabila: Un « non » clair à propos de quoi?

SPIEGEL: A propos d’un troisième mandat à votre présidence.

Kabila: Je ne voudrais pas parler d’un troisième mandat, car la constitution n’en fait aucunement mention.  Il s’agit d’une invention de certains esprits illuminés quelque part en Europe ou ailleurs.

SPIEGEL: Justement, ces esprits illuminés se demandent pourquoi le président de la RDC n’a pas quitté le pouvoir à la fin de son deuxième mandat.  On vous aurait célébré comme le père de la démocratie  congolaise, un modèle pour l’Afrique.  Qu’est-ce qui rend si difficile le départ du pouvoir,  Monsieur le Président?

Kabila: Vous débarquez de vos bureaux climatisés à Berlin et Cape Town, et j’espère que vous prendrez le temps de comprendre le Congo et ses difficultés.  De toutes façons, le père de la démocratie congolaise c’est Patrice Lumumba, le tout premier Premier Ministre après notre indépendance, qui fut assassiné dans des conditions encore non-élucidées à ce jour.  Donc en ce qui me concerne, ce titre ne constitue pas la chose la plus importante pour moi.  L’histoire peut se rappeler de vous comme le père de la démocratie, mais elle peut tout aussi se rappeler de vous comme celui par lequel est arrivé le chaos simplement pour avoir quitté le pouvoir.  La constitution est très claire quant à la manière et au moment auquel le président doit céder le pouvoir.  Il ne peut le faire qu’à un successeur élu.

SPIEGEL: Ce qui veut dire que vous devez organiser les élections promptement.

Kabila: Et c’est la raison pour laquelle nous travaillons 24 heures sur 24 afin d’organiser ces élections.

SPIEGEL: Les pays du bloc G-20 préparent une initiative africaine d’envergure, et l’Allemagne est même en train de promouvoir une sorte de Plan Marshall pour le continent.  Mais en contrepartie, ces pays exigent de la bonne gouvernance, des réformes politiques et des élections démocratiques.  Ces pays sont particulièrement préoccupés par votre pays, parce qu’il n’existe actuellement plus aucune institution légitime.  Ni le président ni le parlement ne sont plus légitimes à ce stade.

Kabila: Il n’appartient pas à l’Occident ni à un quelconque érudit de décider si oui ou non nos institutions sont légitimes.  Cette responsabilité incombe à notre cour constitutionnelle.  Et deuxièmement, quant au Plan Marshall ou que sais-je encore, je n’y crois pas.  Les africains ont été nourris à ce narratif depuis cinquante ans.  L’Occident veut maintenant sauver l’Afrique après l’avoir exploitée.  Cette hypocrisie n’a fait que trop duré.  L’Afrique ne peut être sauvée que par les africains.  Pourquoi c’est seulement maintenant que l’on évoque un Plan Marshall?  C’est à cause de l’afflux actuel des immigrants vers l’Europe.  Et lorsque l’Europe se sent en danger, elle doit agir afin de garder ces africains chez eux en Afrique.  Mais est-ce que cela se fait de bonne foi?  Non, pas du tout.  Donc pour moi, c’est de la pure hypocrisie.

SPIEGEL: Entretemps, l’Allemagne alloue 256 million d’euros chaque année au titre d’aide à la RDC.  Il s’agit là de l’autre raison pour laquelle existe cette grande déception de la part du gouvernement allemand, et il ne sait pas vraiment s’il peut trouver en vous un partenaire.

Kabila: Eh bien, c’est réciproque.  Il y a manque de confiance en nous, et il y a aussi manque de confiance de notre part envers eux.

SPIEGEL: Les investisseurs considèrent la corruption comme un problème majeur ici. Plusieurs millions de dollars disparaissent des institutions de l’état.

Kabila: En effet, nous avons un problème de corruption, à l’instar de tout autre pays du monde.  Nous en sommes conscients et nous prenons les mesures, il s’agit d’une lutte qui prend du temps.

SPIEGEL: Votre ancien Ministre de la Fonction Publique a découvert que sur les 1.2 million de fonctionnaires immatriculés, plus de la moitié étaient fictifs.  Mais les salaires de ces fictifs continuent néanmoins à être payés et l’argent semble disparaitre.

Kabila:  Et comment le Ministre l’a-t-il découvert?  C’est justement parce que nous avions lancé un programme de transparence.

SPIEGEL:  Le Ministre voulait réorganiser le secteur de la fonction publique, mais après un désaccord avec le gouvernement, vous vous êtes séparés et il est passé à l’opposition.

Kabila:  Ce n’était pas la raison de son départ.  Il a quitté parce que son parti voulait passer à l’opposition, ce qui est un phénomène fréquent ici.

SPIEGEL:  Le Ministre vous a adressé une correspondance rejetant l’amendement de la constitution et un troisième mandat pour le Président Kabila.

Kabila:  Je vous ai expliqué cette affaire.

SPIEGEL:   Il en existe d’autres, comme des respecté gouverneurs, notamment Moïse Katumbi.  Il fait du bon travail dans la province du Katanga au sud du pays.  Il avait essayé de travailler avec vous, mais il a tourné casaque contre vous en 2015.

Kabila:  Je ne voudrais pas me laisser amener à parler des individus.  L’une des raisons pour lesquelles un certain nombre d’individus se sont décidés de passer à l’opposition était les réformes que nous avions entreprises.  Le Katanga par exemple est plus grand que l’Allemagne.  Il nous fallait découper cette province, ce qui est constitutionnelle –et il nous fallait respecter la loi.

SPIEGEL: Monsieur Katumbi avait été condamné à trois de prison pour allégations de fraude et a dû fuir le pays.  La CENCO a qualifié son procès d’une farce ayant pour seul objectif de se débarrasser un d’un rival politique.  Vrai ou faux?

Kabila: Eh bien, il ne m’appartient pas de dire si c’est vrai ou faux.  Il appartient à la justice de le dire.  Le fait d’être un évêque catholique ne fait pas de vous un saint.  Je n’ai pas demandé aux évêques de se substituer au système judiciaire de ce pays.  Il existe un procès opposant le gouvernement à Monsieur Katumbi, en tant qu’un individu.  Il doit traiter avec le système judiciaire du pays.

SPIEGEL: Monsieur Katumbi s’est résolu de rentrer bientôt.  Est-ce le pire de vos cauchemars?

Kabila: Je n’ai pas de cauchemars.

SPIEGEL: Monsieur Katumbi pourrait en appeler aux congolais d’organiser des protestations de masse.  Il est possible que des millions de personnes aillent l’accueillir.

Kabila: Alors, et puis quoi?  Si vous pensez qu’un individu est au-dessus de la loi parce qu’il a 1 ou 2 millions de personnes qui le suivent, nous n’aurions pas d’état de droit.

SPIEGEL: Monsieur Katumbi est perçu comme le nouveau porteur d’espoir, même en Occident.  Des médias influents parlent positivement de lui.  Quelle est votre stratégie pour contrer ce défi?

Kabila: Il n y a aucun défi à contrer et je n’ai donc pas besoin de stratégie.  Le peuple congolais décidera de l’avenir de ce pays.  Nous parlons de démocratie.  La démocratie fut assassinée lorsque Patrice Lumumba fut assassiné.  Et qui a ramené la démocratie dans ce pays?  Nous sommes ceux qui l’ont ramenée au pays après avoir bouté dehors la dictature en 1997.  Et voilà le Congo redevenu la cible de toutes les critiques.  Congo ceci, Congo cela, Congo et les droits de l’homme. Mais nous n’agissons pas en fonction de ce que l’Occident pense.

SPIEGEL: L’Union Européenne et les États Unis ont déjà imposé des sanctions financières contre certains des hauts cadres de votre gouvernement, notamment le chef des services de renseignement.  Les diplomates occidentaux envisageraient même l’éventualité d’imposer des sanctions contre vous.  Est-ce une chose qu’il vous est permis de complètement ignorer?

Kabila: J’ai toujours essayé de vivre ma vie comme une personne juste et humble.  Lorsque ces sanctions ont été annoncées, l’Europe aurait dû consulter les personnes qui ont été sanctionnées afin de trouver la vérité.  Ce qui n’a pas été le cas.  Comment l’Europe peut-elle agir en toute équité? Fonde-t-elle ses décisions sur les on-dits?

SPIEGEL: Elle les fonde sur des évaluations basées sur des recherches effectuées par ses officiels.

Kabila: Je vous en prie, je vous en prie….sur vos officiels occidentaux! Je suis totalement contre le néo-colonialisme et ces actions ne font que le perpétuer.

SPIEGEL: Vous affirmez donc que ces évaluations sont infondées?

Kabila:  Ce que je dis c’est que:  La bonne chose à faire aurait été de partager ces évaluations avec nous et les personnes concernées.  Mais ces sanctions ne nous empêcheront pas d’organiser les élections.  Et ces pressions ne constituent pas le type de pression qui nous contraindrait à autre chose.

SPIEGEL: Votre père était assassiné par l’un de ses gardes du corps qui faisait partie de son cercle des personnes de confiance.  En qui avez-vous confiance?

Kabila: Je crois que Dieu existe et je lui fais confiance.  Je fais confiance au jugement du peuple congolais et nous sommes en train de progresser dans la bonne direction.

SPIEGEL: Nous attendons des personnes âgées dans les rues dire: Nous ne voulons pas d’un autre Mobutu, d’un autre tyran, qui a pillé le pays pendant 32 ans.

Kabila:   A qui ces personnes âgées comparent-elles Mobutu? Je ne pense pas que ce soit une question appropriée en ce qui me concerne.

SPIEGEL:  Alors répondez à cette question: Quand exactement les élections auront-elles lieu?

Kabila:  Je voudrais que vous rencontriez la Commission Électorale pour obtenir la réponse à cette question.  Le Congo est un continent à lui seul.  N’analysez pas le Congo à travers le prisme de Berlin. Nous ne disposons même pas de 10% des infrastructures que vous avez en Allemagne.  Pouvez-vous imaginer comment organiser les élections à 2.000 kilomètres d’ici?

SPIEGEL: Donc il est à craindre que la tenue des élections prenne plus longtemps?

Kabila: Cela peut prendre longtemps ou pas.  Comme je l’ai indiqué avant: Si vous organisez des élections chaotiques, vous obtiendrez le chaos.

SPIEGEL: Quel rôle sera ou quelle fonction le/la vôtre après la fin officielle de votre mandat?

Kabila: Eh bien ce sera à moi d’en juger. Soyez sans crainte, je ne vais pas me suicider. Et je continuerai certainement à etre au service de mon pays.

Rdc : Ebola maîtrisé

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La fièvre hémorragique d’Ebola, déclarée il y a de cela trois semaines passées dans la province du Bas-Uele au nord- est de la République démocratique du Congo, est maitrisée. C’est ce que vient d’annoncer le ministre congolais de la Santé publique.

« Nous pouvons dire maintenant que la propagation de l’épidémie a été maîtrisée. Aucun professionnel de la santé n’a développé la maladie et actuellement, nous comptabilisons sept cas, dont trois cas probables et quatre confirmés au laboratoire et quatre autres décédés», a indiqué le ministre congolais de la Santé, le Docteur Oly Ilunga, lors d’un point de presse.

Le ministre a rassuré qu’aucun contact des patients décédés n’a développé une fièvre virale hémorragique et que tous les tests réalisés sur les cas suspects sont négatifs à ce jour. S’agissant du vaccin, le Directeur général de l’Institut national biomédicale (Inrb), le professeur Jean Jacque Muyembe avait fait savoir ceci :

« Nous insistons bien pour dire que ce vaccin ne sera pas utilisé pour lutter contre l’épidémie actuelle, puisque cette épidémie a été contrôlée par les mesures simples de la santé publique comme nous avons toujours fait dans les épidémies antérieures. Donc, ce vaccin pour l’étude. On doit mener une étude pour savoir si ce vaccin est efficace. Il faut donc chercher l’efficacité de ce vaccin et l’innocuité. Ce vaccin n’est pas dangereux. Le grand problème est que sur le terrain, il faut conserver ce vaccin à des températures très basses, à moins de 80° et ces conditions ne sont pas si faciles à réaliser dans les conditions de terrain ».

Débat Hirondelle : Les experts donnent plusieurs pistes des réponses sur processus électoral

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Près 250 étudiantes de la ville de Kinshasa ont participé ce vendredi 2 juin au Débat Hirondelle organisé par Fondation Hirondelle avec comme thème : « Femmes et élections ; en tant que femme comment puis-je m’impliquer au processus électoral ».

A cette question, trois experts, dont le député national Patrick Muyaya, la présidente de Ligue Démocrate Congolais(LIDEC)Angèle Makomko ainsi que le directeur de la communication de la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) Jean Baptiste Itipo ont donné des pistes de réponses.

Patrick Muyaya a invité les jeunes étudiantes à s’approprier d’avantages le processus électoral en s’enrôlant pour les prochains scrutins et aussi en adhérant à des partis politiques pour un jour participer à la gestion de la société.

« il y a une nécessité de nous assurer que tous les textes que nous avons adoptés en ce qui concerne la mise en œuvre de la loi sur la parité, le code de la famille soient effectivement connus et communiqués pour que progressivement la femme congolaise comprenne que le législateur congolais prévoit qu’elle joue pleinement sa place à côté de l’homme », a-t-il souligné avant d’ajouter que le développement n’est pas une tâche masculine, mais concerne plutôt tout le monde.

Même son de cloche pour Angèle Makombo, qui a appelé les étudiantes à se faire enrôler afin de voter de façon utile et intelligente lors des prochaines élections. Selon elle, l’enrôlement est un devoir fondamental qu’on ne peut pas mettre de côté.

S’exprimant à son tour, le Directeur chargé de la communication à la Ceni, Monsieur Jean Baptiste Itipo, a appelé l’assistance à ne pas s’enrôler dans d’autres communes que  les leurs.

«Les opérations vont s’étendre progressivement jusqu’à atteindre tous les coins de la capitale. Après la phase de lancement de ce samedi, une autre suivra dès le lundi prochain», a-t-il rassuré.

Sanctions de l’UE: Les soutien de l’Angola et de la Guinée Conakry à Kinshasa

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Les République d’Angola et de la Guinée Conakry ont exprimé par le biais de leur représentation diplomatique, leur soutien au Gouvernement congolais, dont quelques officiels sont sanctionnés par l’Union européenne et récemment par les Etats unis d’Amérique.

La Guinée dont le président Alpha Condé est actuellement à la tête de l’Union africaine, indique une dépêche tirée de mediacongo, suggère que ce dossier soit géré par le gouvernement de la République démocratique du Congo.
Pour son chargé d’affaires intérimaire à Kinshasa, cette institution ne peut prendre une position contraire à celle de la République démocratique du Congo.

Ce diplomate qui insiste sur la coordination des actions, poursuit la source, rappelle que la Guinée est toujours restée aux cotés de la RDC depuis 1960.

Le même soutien a été aussi exprimé par le gouvernement angolais, par son ministre des Affaires étrangères, avec qui Kinshasa entretient de très bonnes relations diplomatiques.

Par ailleurs, le lundi 1 juin, les États-Unis ont imposé des sanctions ciblées à l’encontre du chef de la Maison militaire du Président Joseph Kabila, le général Olenga.

Les sanctions consistent en des interdictions de voyager, des gels d’avoirs, et une interdiction de mettre des fonds ou des ressources économiques à la disposition des personnes et de l’entité inscrites sur la liste, ou de se livrer à des transactions avec elles.

L’enrôlement débute ce samedi dans six nouvelles communes

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La commission électorale nationale indépendante (Ceni) étend les opérations de révision du fichier électoral dès ce samedi 3 juin dans six nouvelles communes de la ville de Kinshasa.

«Aujourd’hui on devait commencer avec les communes de l’antenne de Kalamu, mais du fait que nos enfants sont en plein examen de fin d’études primaires, nous avons reporté cela pour demain samedi. Tout le matériel est déjà sur place et demain on lance les opérations à Kalamu, Ngiri-Ngiri, Kasavubu, Selembao, Bumbu et Kintambo», a déclaré à KINSHASATIMES.CD le Directeur de la communication de la Ceni, Jean Baptiste Itipo.

Face à l’impatience des habitants de certaines communes où l’enrôlement n’a pas encore débuté, le Directeur chargé de la communication à la Ceni appelle la population à ne pas s’enrôler dans d’autres communes que les siennes. Sur ce il les invite à être patients et d’attendre le début des opérations dans leurs communes respectives afin d’éviter toute complication quand le moment viendra de voter.

«Les opérations vont s’étendre progressivement jusqu’à atteindre tous les coins de la capitale. Après la phase de lancement de ce samedi, une autre suivra dès le lundi prochain», a rassuré Jean Baptiste Itipo.

Firmin Mubele élu meilleur joueur du Stade Rennais

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Après un vote des supporters du Stade Rennais sur les trois joueurs excellents durant la saison, le résultat proclamé plébiscite Firmin Mubele Ndombe meilleur joueur de la saison 2016-2017 de cette équipe de la Ligue 1 française, Stade Rennais, indique le site de ce club français.

L’international congolais a obtenu plus de 1.900 votes pour être désigné joueur de la saison par les supporters rennais devançant ses deux coéquipiers ; Benoît Costil (1100) et 800 pour Joris Gnagnon.

Au-delà des statistiques, Firmin n’a cessé d’affoler les défenses tout au long de ses apparitions. Son élection de meilleur joueur prouve à sufisance que les Rennais croient en lui pour un avenir meilleur au sein de la team rouge noir.

Ancien joueur de l’As V. Club de Kinshasa, arrivé en janvier 2017 en France, ce léopard n’a inscrit que trois buts en quinze matchs de Ligue 1.

Le Chef de l’Etat débarque à Mbuji Mayi

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Le président de la République, Joseph Kabila vient d’arriver il y a peu, à Mbuji Mayi, capitale de la province du Kasai Oriental, en visite de réconfort après plusieurs temps de forts d’agitation causés par la milice Kamuina Nsapu.

Plusieurs programmes  figurent dans l’agenda du président de la République, qui vient de fouler le sol de Mbuji Mayi après un accueil chaleureux à l’aéroport de Bipemba,  lui réservé par tous les officiels de ce coin du pays.

Outre le réconfort que le Chef de l’Etat, en vrai père de famille apporte à cette population, meurtrie après le passager sanguinaire des miliciens  Kamuina Nsapu,  le défi de sécurisation et de la reconstruction de Mbuji Mayi figurent en bonne position dans l’agenda du chef de l’Etat, qui,  estime-t-on, profitera de son séjour en terre luba, pour redonner, mieux, pacifier réellement la province, qui ne demande que ça.

Rappelons qu’avant Mbuji Mayi, Joseph Kabila Kabange a séjourné dans la province voisine du Kasai central.

L’étau se resserre autour de J. Kabila : Son chef de la Maison militaire sanctionné par les USA

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Les Etats-Unis ont placé jeudi sur leur liste noire financière le général en charge de la garde rapprochée du président de la République Démocratique du Congo (RDC) pour ses entraves au processus démocratique dans le pays, indique un communiqué du Trésor américain parvenu à KINSHASATIMES.CD

Le général François Olenga est accusé par Washington d’avoir sapé le processus démocratique dans le pays, plongé dans la crise depuis le maintien au pouvoir de M. Kabila après l’expiration de son mandat en décembre, renseigne ce communiqué, soulignant que sous son contrôle, la Garde républicaine aurait « harcelé des opposants politiques », procédé à des arrestations et exécutions « arbitraires » et entravé l’action des observateurs de l’ONU.

« Cette mesure contre Olenga envoie clairement le message que des actes continus de violences, d’agression et d’élimination commis par l’armée congolaise contre ses propres citoyens sont inacceptables », a commenté John Smith, le directeur de l’entité du Trésor en charge des sanctions (OFAC).

Cette sanction tombe alors qu’il y a peu, l’Union Européenne vient de sanctionner neuf officiels congolais, décidant de geler leurs avoirs et leur interdisant de pénétrer le territoire européen.

Une situation difficile et à la fois compliquée pour la République démocratique du Congo, qui vit déjà une insécurité sans précédente risquant de compromettre l’organisation des élections prévues pour la fin de cette année, précisément dans la province du Kasai Central et dans ses environs. Les choses se compliquent et l’étau se resserre de plus en plus autour du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, qui voit malheureusement son dixième collaborateur être listé et sanctionné par les Usa. Un signe de trop, mais qui sans doute, ne trompe pas.

Le quartier Mukulua à Ngaba sans électricité bientôt trois ans

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Les habitants de la commune de Ngaba plus précisément du quartier Mukulua se plaignent du manque d’électricité, observé depuis plus de deux ans.

Selon Michael Diasonama, habitant de ce quartier, la situation est déplorable. Cette denré est invisible et n’importe qui dit-il, se permet de couper l’électricité en échange de quelque billets de banque, au profit de certains ménages.

« On nous change de lignes à chaque fois… et n’importe qui accède dans la cabine. Avec ce manque d’électricité nous avons du mal à faire fonctionner nos petites activités et aussi à suivre les informations qui se passent à travers le pays», a-t-il souligné Face à cette situation, les habitants de cette contrée sont obligés de se procurer des groupes électrogènes, voire des panneaux solaires afin de répondre à leurs besoins primaires.

C’est depuis le mois de Mars 2015 que la Société Nationale d’électricité(SNEL) avait promis de rétablir l’électricité dans les endroits concernés. Cependant, rien n’est fait jusque-là. Aussi cette société publique avait promis de doter chaque cabine des nouveaux disjoncteurs et de placer des poteaux sur des avenues pour faciliter la transmission du courant électrique. Jusqu’à présent, c’est du mirage. Toutes ces promesses ne sont que des illusions pour les habitants du quartier, qui ne savent pas à quel saint se vouer.

Après plus de deux ans sans l’électricité, cette situation devra interpeller le comité de gestion de cette entreprise publique et aussi l’autorité urbaine. Car, à son approche, ce quartier de Ngaba au cœur de la capitale congolaise, donne malheureusement l’impression d’être abandonnée. Car, outre, le manque criant de l’électricité, Ngaba est dépourvue des routes.

A ce jour, il est impossible d’emprunter la grande avenue de l’Université, qui s’efface petit à petit de la carte de Kinshasa, devant l’impuissance des habitants Ngaba et de Makala.

Joel Ndongala, stagiaire