Le phénomène corps sans vie est loin de dire son dernier mot dans la ville de Goma. Ce mardi 18 avril, très tôt matin, deux autres corps ont été découverts dans le quartier Lac-vert, commune de Goma.

Selon Dedesi Mitima, chef dudit quartier, il s’agit d’un homme et d’une femme qui, l’un a été retrouvé avec des traces d’étranglement et l’autre a été retrouvé flottant sur les eaux du lac Kivu dans cette partie ouest de la ville de Goma.

Le corps de cet homme d’une quarantaine d’années était intact mis à part certaines traces de la corde à son coup. La femme elle, son corps était déjà en décomposition, confirme le chef du quartier Lac vert.

Dedesi Mitima appelle les autorités à tous les niveaux de prendre des mesures nécessaires et de garantir la sécurité à la population de Goma ainsi qu’à leurs biens pour limiter les cas d’assassinat et du phénomène corps sans vie.

Le quartier lac vert à lui seul a enregistré plus de dix corps sans vie retrouvés depuis le début de l’année 2023.

Reçue lundi 17 avril dernier par le Vice-premier ministre en charge de la Défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba, l’ambassadrice des États-Unis d’Amérique en RDC, Mme Lucy Tamlyn a fait savoir que les USA envisagent un programme ambitieux dans l’objectif d’accompagner la volonté des autorités congolaises sur le plan militaire.

Devant la presse, la représente permanente des États-Unis d’Amérique a affirmé que : « Le gouvernement américain est disposé à continuer des échanges fructueux, sur le plan militaire avec la RDC, ce qui constitue un motif de fierté pour mon gouvernement », a-t-elle dit avant d’ajouter que son pays a levé l’option d’aider le Congo dans la formation de ses hommes de troupes.

La Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL) pour la paix dans l’Est

Peu après, le nouveau vice-Premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants a également eu un entretien le secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (CIRGL), Manuel Joao Caholo. Ce dernier a renseigné que « La CIRGL est en train de travailler au quotidien pour la pacification de l’Est de la RDC »

Un peu plus tôt dans la même journée, lors des discussions avec le ministre de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa, le secrétaire exécutif de la CIRGL a appelé tous les pays de l’Afrique à l’unité pour ramener la paix dans l’Est de la RDC.

« La RDC est un État-charnière, à califourchon entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest du continent. Nous, Africains, devrons nous mettre pour y ramener la paix », a-t-il déclaré.

Le président de l’Ecidé Martin Fayulu a qualifié d’irresponsable, le discours du président rwandais Paul Kagame sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo.

« Les propos de M. Kagame remettant en question l’intégrité territoriale de la RDC sont troublants », a-t-il écrit ce mardi 18 avril sur son compte Twitter.

Il a ajouté que ce discours « va envenimer une situation déjà inacceptable dans l’est du Congo », avant d’ajouter, « qu’il soit entendu que le Congo est un et restera indivisible ».

Au Bénin où il était en visite, Paul Kagame a affirmé que les terres appartenant au Rwanda auraient été données à la RDC, d’où la crise actuelle.

Cette déclaration a suscité plusieurs critiques au sein de l’opinion congolaise. Le gouvernement a dénoncé une provocation de trop de Kagame.

Sama Lukonde, premier ministre de la RDC a annoncé, lundi 17 avril, le prolongement de la suspension de la perception de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits de première nécessité, le ciment et l’immobilier jusqu’au 31 décembre 2023.

Cette décision prolongée par le Chef du gouvernement congolais concerne les produits de première nécessité et l’importation et la vente de certains biens dans les domaines de la cimenterie et l’immobilier.

Sama Lukonde invite par ailleurs les Services chargés de leur application, entre autres, la Direction Générale des Douanes et Accises, « DGDA en sigle », et la Direction Générale des Impôts, «DGI en sigle », à veiller, sous le contrôle du Ministère des Finances, au respect des mesures ainsi prises visant la maîtrise des prix des produits et biens de première nécessité, en vue d’assurer le bien-être de la population.

Des morts par éboulement en compte encore dans la ville de Bukavu. Plusieurs personnes sont mortes couvertes par le sol sur un chantier à Irambo, sur le versant de la colline du Camp Saio, dans la soirée du lundi 17 avril 2023.

Selon les témoignages recueillis sur le lieu, il s’agit des ouvriers qui étaient engagés par le propriétaire d’une parcelle voisine de la route afin d’effectuer la fouille, en perspective de la construction d’un mur de soutènement pour protéger la route des potentiels éboulements.

Malheureusement, chemin faisant, le pire s’est produit. La terre s’est écroulée et les a couverts.

 » Difficile de faire le bilan pour l’instant » explique le chef d’avenue ce mardi matin, expliquant que jusque tard dans la soirée de lundi, les personnes se sont mobilisés pour tenter de sauver les victimes.

« Quatre corps sans vie ont été retirés » ajoute notre source. Sur place, aucune personne ne connaît le nombre total des personnes ensevelies.

La République de la Chine veut aider la République démocratique du Congo (RDC) à se renforcer notamment sur le plan militaire. Cet État d’Asie orientale promet de décaisser près de 160 millions de Yuans, l’équivalent de 23 millions USD, à la disposition du pays pour booster le secteur militaire.

Cette annonce a été faite par l’ambassadeur chinois, Zhu Jing, a l’issue d’une audience que le vice-Premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Jean-Pierre Bemba, lui a accordée lundi 17 avril dernier dans son cabinet de travail.

« Le gouvernement Xi Jinping va disponibiliser la somme de 160.000.000 (cent soixante millions) yuans dans le cadre de cette coopération militaire, dans l’optique de permettre à la RDC de se développer dans le secteur, comme elle a démarré son programme d’industrie militaire », a déclaré l’ambassadeur Zhu Jing, à la fin de cet entretien.

Par ailleurs, dans le même cadre, le représentant permanent de la Chine avait déclaré lors de sa visite d’adieux à l’ancien ministre du même secteur, que : « La Chine, en tant que pays ami et partenaire sincère et privilégié de la RDC, vient d’octroyer une enveloppe de 27 millions de dollars pour le renforcement des capacités de l’armée congolaise, en vue de mieux l’outiller, pour défendre son territoire et rétablir la paix et la sécurité à l’Est du pays »

C’est une deuxième bonne nouvelle pour la RDC qui a surgit à moins d’une semaine sous l’ère du nouveau VPM de la Défense nationale et anciens combattants. Jeudi 13 avril, l’ambassadeur turc, Murat Uiku a annoncé que son pays souhaitait accroître sa coopération militaire avec la RDC « afin de l’aider à combattre le séparatisme ».

Par la même occasion, Il avait notamment indiqué « qu’il y aura par exemple une usine des minutions qui sera établi par le côté turc à Likasi », dans le cadre d’implémenter des différents accords qui existent déjà entre les deux pays.

Le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya a évoqué, ce lundi 17 avril lors d’un briefing à Goma, la prochaine réunion extraordinaire des ministres de La Défense de l’EAC en vue d’évaluer la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Patrick Muyaya a estimé qu’il y a des points pour lesquels le gouvernement congolais n’est pas d’accord, notamment « dans la manière dont les choses ont fonctionné ».

« Nous sommes dans un processus qui est très critique: il se retire, il ne se retire pas, mais il y a des mouvements qui sont timides », a-t-il expliqué.

D’où la nécessité d’évaluer l’évolution des opérations. « La RDC souhaite avoir une discussion franche. Le mandat de la force régionale a expiré le 31 mars. Aujourd’hui, il y a un besoin pour nous avant de faire le renouvellement », a déclaré M.Muyaya.

Cependant, c’est un processus sensible, rappelle-t-il, « la discussion que nous avons avec l’EAC, c’est aussi de nous rassurer qu’au fur et à mesure qu’ils se retirent que nous soyons à mesure de retourner d’abord les administrateurs de territoire, qui sont militaires, vous savez que nous sommes sous état de siège ».

Dans cette réunion, il sera également question du processus de la reprise en main de localités par les FARDC. “La réunion va porter sur l’avenir de la force régionale, fait-il savoir.

« L’idée ici est de ne pas donner un nouveau prétexte pour nous pas continuer à endeuiller nos populations. Nous sommes dans une année électorale et nous tenons à la participation de tous nos compatriotes à ce processus », a-t-il ajouté. Le gouvernement congolais priorise un cessez-le-feu, a martelé Patrick Muyaya.

La semaine dernière, Jean-Pierre Bemba avait annoncé la tenue bientôt d’une réunion extraordinaire des ministres de La Défense de l’EAC à Goma pour évaluer l’évolution de la situation sécuritaire, clarifier certains malentendus et critiques et éventuellement re-préciser le mandat de la force régionale de l’EAC.

Le secteur de transport de Kinshasa va être renforcé. La capitale de la République démocratique du Congo compte déjà sur son sol de 100 bus « esprits de vie » entreposés dans une entreprise de concessionnaire, indique la presse officielle.

« Un premier lot de 100 bus est déjà à Kinshasa entreposés au siège de central motors», lit-on dans cette dépêche avant de poursuivre : « 200 autres bus sont déjà en chargement et seront acheminés à Kinshasa au mois de mai avant le dernier lot de 200 autres dont la date de livraison est programmée pour le mois de juillet de l’année en cours »

À en croire l’ACP, l’annonce de l’arrivée prochaine de ces bus à Kinshasa s’inscrit dans le cadre du contrat programme « esprit de vie », signé entre le gouvernement de la République via le ministère des Transports, voies de communication et de désenclavement et le concessionnaire Central Motors.

Cette centaine de bus est le premier lot de 500 taxi bus de 27 places assises commandé par le gouvernement de la République que va livrer Central Motors dont 60% de l’enveloppe globale a déjà été payée.

Les déclarations du président rwandais Paul Kagame font beaucoup de bruits en République démocratique du Congo. Au Bénin où il était en visite, Paul Kagame a affirmé les terres appartenant au Rwanda auraient été données à la RDC, d’où la crise actuelle.

« Le problème du Congo, le problème de la région ou encore le problème du Rwanda n’est pas le M23 », a-t-il expliqué. Pour le député national Juvénal Munubo , « Paul Kagame devrait lire le livre »L’évolution du royaume du Rwanda des origines à 1900″de Jan Vansina », dit-il sur Twitter.

A en croire cet élu, ces déclarations de Kagame à une quelconque révendication de terres à l’Est de la RDC attestent que c’est lui l’homme dangereux pour la paix et la stabilité en RDC et dans la région. « Il est une épine que nous devons sortir de nos pieds pour avoir la paix », lâche-t-il.

De sa part, Noel Tshiani demande des preuves à Paul Kagame. « Montrez-nous à quel moment nos terres vous appartenaient car depuis 1388 après JC, vous étiez toujours appelé envahisseurs et chaque fois, le peuple SHI avait la victoire en vous repoussant dans votre petit Rwanda », réplique-t-il, avant d’inviter à retourner à l’école.

« Retournez à l’école pour apprendre l’histoire ou bien confessez pour le sang congolais qui vous tournente maintenant », conclut-il sur son compte Twitter.

« J’espère que le gouvernement ne va pas se limiter à rétorquer aux rhétoriques expansionnistes du Rwandais Paul Kagame par un tweet. Il faut une communication très élaborée et fournie des preuves pour déconstruire ce discours. Et mener des actions solides pour construire l’unité du Congo », espère Bienvenu Matuma.

« Si vous continuez ainsi, on va revenir en 1850 quand il n’y avait aucune frontière en Afrique », promet Jean Bamanisa. Pour cet homme d’affaires congolais, « il n’est pas question de revenir dans l’histoire déjà faite, déjà établie ».

« Les anciens empires bougeaient au fil des besoins et de batailles. Les frontières ont été tracées 1878, les peuples restent africains, sous régionaux et transfrontaliers , libre d’habiter où il leur semble bon,En respectant les accords de l’existence des États et de leurs lois », a-t-il déclaré.

Alain Berset, président de la confédération suisse a insisté, dimanche 16 avoir, sur le respect de la souveraineté de la République démocratique du Congo. Après avoir échangé avec les populations déplacées qui vivent les conséquences de la guerre actuelle au Nord de Goma, le président suisse a affirmé garder des moments d’humanité.

Il a dénoncé l’influence des groupes armés dans l’Est de la RDC, tout en promettant de porter haut les cris d’alarme des populations de cette contrée, devant le Conseil de sécurité des Nations Unis.

Ce, pour mettre fin à l’agression rwandaise en RDC.

« Mais cette situation est vraiment très préoccupante avec des groupes armés, avec l’affluence d’autres pays. D’ailleurs nous avons été très clairs depuis le début de la visite. La souveraineté territoriale de la RDC doit être garantie en tout temps. Il faut le redire. Et ce n’est pas admissible d’exercer des influences ou des groupes qui rentrent pour prendre influence, il faut le redire ; mais une fois qu’on a dit ça on n’a pas tout dit », a-t-il déclaré.

Et de marteler :
« Il faut aussi créer des conditions de paix parce qu’il n’y a pas de prospérité durable, possible sans la paix. C’est un élément très important auquel la Suisse est très fortement attachée ».

Alain Berset a clôturé dimanche 16 avril à partir de Goma, sa mission en RDC. Il a séjourné à Kinshasa, Goma et Bukavu.

Dans l’Est du pays, il a visité les camps des déplacés de Bushagara et de Kanyaruchinya qui hébergent un grand nombre des déplacés qui ont fui la guerre du M23 dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, avant d’avoir une série des rencontres avec différentes personnalités dont celles de la MONUSCO.

Le président suisse Alain Berset a rendu hommage ce dimanche 16 avril à Goma (Nord-Kivu), aux forces de la MONUSCO décédés dans l’exercice de leur mission en République démocratique du Congo.

Accompagné à cette occasion de Khassim Diagne, le représentant spécial-adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC, Alain Barset a déposé une gerbe de fleurs au mémorial érigé au sein du quartier général de la MONUSCO.

« Vous savez, depuis des années que la Monusco est là, nous avons malheureusement perdu beaucoup de collègues aussi bien du côté de la force que du côté de la police, avec justement aussi des victimes congolaises. Donc, c’était un hommage non seulement aux casques bleus, mais à l’ensemble des victimes qui sont tombées sous les atrocités des groupes rebelles mais aussi d’autres groupes armés », a témoigné Khassim Diagne.

Après cela, le président de la confédération Suisse a visité le centre des opérations de la Mission Onusienne au Nord-Kivu.

Cette structure qui a été crée en 2022 a pour objectif de coordonner les opérations conjointes (MONUSCO/ FARDC), et d’anéantir ou limiter les attaques des groupes armés dans ce coin du pays.

Khassim Diagne a par ailleurs déclaré que le président suisse a été informé sur le travail de la mission onusienne en RDC.

Il a assuré que Alain Berset est reparti bien informé sur le niveau de la coopération que la MONUSCO entretient avec le gouvernement congolais.

« La Suisse est un partenaire important de la Rdc mais aussi des Nations Unies. En tant que membre du Conseil de sécurité qui va prendre la présidence tournante du conseil le mois prochain », a-t-il conclu.

Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a répliqué, ce dimanche 16 avril sur son compte Twitter, aux propos tenus par le président rwandais Paul Kagame sur la cause de l’insécurité dans l’Est de la RDC.

Samedi 15 avril, alors qu’il était en visite au Bénin, Paul Kagame a déclaré que la cause de l’insécurité à l’ESt est le corollaire de l’héritage colonial. Selon lui, « une partie du Rwanda qui a été donnée au Congo, le sud à l’Ouganda ».

Il a également affirmé que « le problème du Congo, le problème de la région ou encore le problème du Rwanda n’est pas le M23. Le M23 est la résultante des plusieurs autres problèmes qui n’ont pas été résolus depuis des décennies. Le problème du M23 existait même avant que Tshisekedi ne devienne président. Cela remonte même à 2012 ».

Pour Patrick Muyaya, le président rwandais tente une nouvelle fois de provoquer la RDC.

« Ce qu’il ne dit pas ce qu’il est la cause de l’insécurité à l’Est, créateur du RCD, CNDP, M23. », a-t-il dit.

Et de préciser : « ce qu’il ne doit jamais oublier ce que nous défendrons chaque centimètre de notre territoire ».

Le gouvernement de la RDC veut procéder au recensement de la population sur toute l’étendue de son territoire. C’est ce qu’a annoncé le premier ministre Sama Lukonde lors de la 94e réunion du conseil des ministres.

Le chef du gouvernement congolais a laissé entendre, qu’à partir de mi 2023, les congolais seront dotés des cartes d’identité nationale.

Pour ce faire, Sama Lukonde a attiré l’attention de tous les intervenants dans le processus de mutualisation des opérations à savoir la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), l’Office Nationale de l’identification de la population (ONIP) et le Bureau Central de Recensement (BCR), Institut National de la Statistique (INS) de jouer leur son rôle.

Si cette promesse se réalise, les congolais ont donc des cartes d’identité après plusieurs décennies.