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Kinshasa inondée comme on ne l’avait plus revu depuis plusieurs mois

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Kinshasa s’est reveillée sous les eaux ce mardi. Plusieurs avenues et routes ont été inondées par des eaux de pluie qui se sont abbatues sur la ville des petites heures du matin jusqu’en début d’après-midi. On se croirait à Venise ce matin dans la capitale de la République démocratique du Congo. Une longue matinée pluvieuse a perturbé le déroulement normal des activités à Kinshasa. Ce qui doit interpeller l’autorité provinciale de Kinshasa, au point de se demander si elle existe réellement.

A Limete salongo, les taxi-humains se sont improvisés pour vendre leurs services. A deux-cents francs congolais, Eric 13 ans, facilite la traversée aux passagers qui ne peuvent se rendre à leur services autrement qu’en montant sur son dos pour ne pas se salir, vu le niveau élévé des eaux. «Je viens d’emmenager dans ce quartier il y a moins de six mois et je n’ai jamais vu un tel debordement d’eaux. Les dispositions nécesssaires doivent être prises par les autorités avant que le pire ne nous arrive», nous dit un homme réglant ses frais au taxi-dos qui l’a permi de traverser la rue pour atteindre l’arrêt de bus.

Des scènes similaires se sont produites dans d’autres communes et quartiers de Kinshasa. A Kingabua, Mont-Ngafula, Masina, N’djili, Ngaliema, Kinshasa… plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés. Certaines ne savent même pas où ils vont dormir ce soir tellement les eaux de pluie ont envahi les maisons. «La pluie a coupé en deux notre avenue, un poteau électrique qui y était implanté est tombé crevant le tuyau de la Regideso», nous confie une habitante de Mont-Ngafula. Les artères principales n’ont pas été épargnées. Sur le Boulevard du 30 juin, l’avenue des huileries, l’avenue des poids lourds, les eaux s’étaient élévés jusqu’à un demi mètre de hauteur.

Plusieurs commerces sont restés fermés Des étalages au marché central de Kinshasa étaient vides jusqu’à onze heures contrairement aux habitudes. Cette situation remet en surface la question de lotissement de la ville et d’entretien des canalisations d’eaux par les services étatiques compétents, et leur usage quotidien par les populations. Une réunion convoquée par le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta aura lieu ce mercredi 8 janvier avec les bourgmestres pour évaluer les dégâts humains et matériels causés par cette pluie.

Derniers hommages à E. Tshisekedi ce jeudi à la Basilique de Koekelberg

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C’est ce jeudi que le corps du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), Etienne Thisekedi Wa Mulumba, père de la démocratie en République démocratique du Congo, aura droit à un dernier hommage. Ca sera au cours d’une messe qui sera dite en sa mémoire dans la Basilique de Koekelberg en Belgique, a-t-on appris d’une source proche de KINSHASATIMES.CD.

Des Congolais de la Diaspora, les membres de la famille de l’illustre disparu et le monde politique européen continuent à se recueillir devant la dépouille de l’opposant historique congolais, dont le corps sauf imprévu sera rapatrié ce vendredi après que la famille, le parti
et le Gouvernement se soient finalement convenus.

Cependant, une délégation constituée des membres de la famille, aussi du parti et de l’Etat congolais se rendent à partir dès demain pour la capitale belge afin de préparer le rapatriement du corps de ce Congolais, dont le monde entier est en train de pleurer.

A Kinshasa, le corps sera exposé au Palais du Peuple (Parlement) en attendant que la famille décide du lieu de l’enterrement. Cependant, des sources proches de Limete (quartier résidentiel de l’illustre disparu), apprend-t-on que le corps sera inhumé dans son village natal, Kabeya Kamuanga dans la province du Kasai oriental.

Rappelons qu’Etienne Tshiseked,i s’est éteint le 1er février, à l’âge de 84 ans, alors qu’il se trouvait dans la capitale belge pour un contrôle médical.

«Etienne Tshisekedi n’est plus, vive le référendum», Tryphon Kin-Kiey Mulumba se trompe

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L’ancien Ministre des relations avec le parlement, Tryphon Kin Kiey Mulumba l’a soutenu publiquement dans une interview accordée à la Radio télévision nationale congolaise : «On a trop personnalisé l’accord de la CENCO sur la personne de Tshisekedi. Maintenant que Dieu nous l’a repris… cet accord n’a plus aucune légitimité… La MP peut aller au plus vite aux consultations populaires». Connu pour ses sorties médiatiques fracassantes, Tryphon Kin Kiey Mulumba a encore une fois réfléchi tout haut. Peut être plusieurs autres cadres de la Majorité Présidentielle sont d’avis avec lui. Une vision des choses qui s’écarte de la phase politique dans laquelle se trouve actuellement la RDC.

Etienne Tshisekedi était porteur des aspirations du peuple congolais qui se déclinent en une envie constante de voir l’instauration d’un régime politique en RDC qui soit, non seulement démocratique mais aussi capable de si pas supprimer, réduire sa pauvreté, sa souffrance, son taux de chaumage exacerbé et pourquoi pas accroître son PIB qui clôture la liste de ceux du monde entier. Ces maux constituent les mots à partir desquels les congolais construisent des phrases pour exprimer leur désir d’assister à un changement de système.

Le combattant pour la démocratie a fini son séjour sur terre, cependant, ce qu’il a combattu durant la majeure partie de sa carrière politique ne partira pas avec lui dans son sépulcre. La pauvreté, le chômage, l’injustice l’insécurité vont rester rongeant encore la société congolaise après Etienne Tshisekedi. La décision du peuple congolais à lutter contre une classe dirigeante qui lui plonge dans la misère a montré plus d’une fois que les congolais n’avaient plus des limites dans la quête de l’assurance de sa survie.

2015, la rue boude le chef de rue

Etienne Tshisekedi était pour plusieurs congolais un mythe, un sage, un monsieur qui savait tout ce qu’il disait, faisait à tel enseigne que ses adeptes croyaient même en ses erreurs. Mais pour l’une des rares fois, les congolais, principalement les kinois ont dit NON à l’appel à la retenue du sage de la dixième rue de Limete, pour combattre au prix de leur sang, l’alinéa 2 de l’article 8 de la loi électorale présentée à l’assemblée nationale par le Ministre de l’intérieur de l’époque, Evariste Boshab et votée par les députés nationaux.

A cet instant précis, le patron de l’Union pour la démocratie et le progrès social désapprouve les marches initiées par la Dynamique de l’opposition et appelle les acteurs sociopolitiques à se mettre autour d’une table de discussions pour résoudre la crise électorale, et baliser le chemin des prochains scrutins. Sa voix lourde n’a pas pu peser aux oreilles des manifestants. Seul le retrait de l’alinéa 2 de la loi électorale à partir du Sénat est parvenu à calmer la rue enflammée. L’échec du projet de la loi électorale en 2015 a sans doute révélé au monde jusqu’où le peuple congolais était capable d’aller dans son combat.

La résolution 2277, un autre obstacle au référendum en RDC

Le 29 mars 2016, le conseil de sécurité des Nations Unies tenu par les cinq puissances détentrices du veto ont affirmé leur volonté de maintenir la paix en RDC sans laquelle la Région des Grands sombrera dans le KO. Cette résolution qualifiée de dicta a attribué, ou presque, le pouvoir de la police aux éléments de la Monusco pour assurer sa présence sur terrain afin d’éviter en période électorale les dérapages du pouvoir congolais.

En outre, la même résolution a interpellé les acteurs politiques congolais de la majorité et ceux de l’opposition à dialoguer pour organiser les élections dans le respect de la constitution congolaise. En faisant une sorte de substitution de la Police nationale congolaise (PNC) par les forces onusiennes et en évoquant le respect de la constitution qui sont des questions relevant de la politique interne de la RDC, le conseil de sécurité des nations unies s’est clairement montré indisposé à laisser l’exécutif congolais conduire les choses comme bon lui semble.

Cet organe des Nations Unies qui pourtant est resté observateur sur les révisions constitutionnelles congolaise et rwandaise fait un suivi particulier de l’évolution de la situation politique en RDC, en martelant constamment sur l’alternance au pouvoir. La conférence vidéo qu’il a eu avec les Evêques catholiques, médiateurs des négociations du centre interdiocésain de Kinshasa, est une preuve parlante de l’impatience du conseil de sécurité à récolter les fruits de sa démarche initiée depuis bientôt une année.

Le référendum en RDC, une utopie ?

Etienne Tshisekedi n’était pas le seul à résister à la continuité ad vitam aeternam du régime en place avec à sa tête, Joseph Kabila Kabange. Sa mort fragilise sans nul doute l’opposition qui se structurait progressivement autour de lui. Par contre, elle ne laisse pas un boulevard dégagé à la Majorité présidentielle, une route sur laquelle elle pourra rouler à vive allure vers un référendum. La pression extérieure est encore plus pressante. La Conférence épiscopale du Congo garde encore son plan B au frais, pour l’appliquer en cas d’échec des pourparlers en cours. Un contexte dans lequel le référendum semble de plus à une chimère.

Les congolais jouent le rôle d’observateurs pour le moment, regardant le jeu développé entre les politiciens, en compagnie des acteurs de la société civile. L’accord du 31 décembre 2016 est cette eau fraîche déversée sur l’hostilité « yebela- wumela ». Si les politiciens se décidaient de saper l’accord de la Saint-Sylvestre, ils devront d’ores et déjà compter sur l’ingéniosité des congolais à inventer des slogans les plus fous pour exprimer leur hostilité face à cet acte.

Alors que les Léopards enregistraient des succès à la CAN, les congolais ont défini autrement les 3 consonnes du sigle RDC : Rendez-vous Dominical pour la Chicotte. Quelques minutes après l’élimination de l’équipe de Florent Ibenge en quart de finale par le Ghana, ces congolais ont redéfini la RDC comme étant le Retour avec Décision à la CENCO. Avec le compromis signé par la majorité et l’opposition le 31 décembre dernier, la route qui conduira la RDC à l’alternance se construit jour après jour. L’autorité morale du parti politique créé récément, Kabila Désir, qui désire voir Joseph Kabila rester le plus longtemps possible au pouvoir grâce au référendum devrait s’en mordre les doigts. Le peuple congolais qui pleure Ya Tshitshi, veille également sur son destin.

Ceni : C. Nangaa dans la brousse de Wamba, appelle à un enrôlement massif

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Le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante qui poursuit sa tournée de supervision opérationnelle de proximité dans la province du Haut Uélé précisément dans le territoire de Wamba, a exhorté la population en droit de voter à se préparer massivement pour l’enrôlement, c’est ce qu’a appris kinshasatimes.cd.

Du village de Gombe, en passant par Ibambi, Legu jusqu’à Wamba-centre, Corneille Nangaa a effectué plus de 223 km sur une route difficilement praticable pour atteindre l’Antenne de la Ceni de Wamba.

Dans son discours fait dans la Cathédrale de Wamba, après l’homélie du prélat catholique, ce fils du terroir n’a pas manqué d’inviter l’ensemble de la population en âge et en droit de voter à se tenir prêt à s’enrôler massivement le moment venu.

Pendant près de 20 minutes, maniant aisément la langue Swahili et le Budu (dialecte local), Corneille NANGAA a plaidé pour l’engagement de toute la population au processus d’enrôlement des électeurs qui permettra au territoire de Wamba avec ses 243 centres d’inscriptions d’avoir un nombre important des députés nationaux, provinciaux et des conseillers municipaux. C’était avant de remettre un présent en vue de soutenir toutes les activités de la réhabilitation des sites où a vécu la Bienheureuse ANNUARITE NENGAPETA.

Des sites à vocation touristique et surtout de pèlerinage chrétien. Soucieux également de la formation des prêtres du Diocèse, ce fils de Wamba n’a pas manqué d’apporter sa contribution en vue d’assurer le bien-être des petits séminaristes de Wamba, pépinière du Diocèse. Un double geste humain et chrétien très ovationné par les fidèles catholiques.

Juste après cette messe, pas de repos pour le n°1 de la CENI, toute la délégation prend la destination de la salle polyvalente Maman Olive LEMBE, où s’est tenu le cadre de concertation, réunissant les confessions religieuses, la Société civile dans sa diversité, les autorités traditionnelles, les délégués des partis politiques tant de la Majorité que de l’Opposition, la jeunesse.

Le corps d’Etienne Tshisekedi ce vendredi à Kinshasa

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La capitale Belge a rendu à Etienne Tshisekedi des hommages dignes de l’homme qu’il a été de son vivant. Un homme adulé par les foules. C’est le deuil d’un Homme d’Etat qui a eu lieu ce week-end à Bruxelles. Du vendredi O3 au dimanche 05 février, des milliers de personnes sont venus rendre un dernier hommage à celui qui aura été durant plus de trente ans le leader de l’opposition en République démocratique du Congo. Ils sont venus de partout en Europe, voire des Amériques pour célébrer l’opposant historique, dont le corps arrive ce vendredi dans la capitale congolaise.

Pendant ces trois jours de deuil, plusieurs personnalités ont fait le déplacement pour saluer pour la dernière fois celui que les congolais appelaient affectueusement « Ya Tshitshi » (l’aîné Tshitshi). Les congolais de la diaspora, les personnalités congolaises, les officiels belges ont pris part à ces hommages funeraires. L’ancienne première dame du Zaïre, la veuve Mobutu, Didier Reynders sont allés compatir avec Maman Marthe Tshisekedi en privé. Sur les photos on pouvait voir la veuve Tshisekedi en leur compagnie.

Le ministre belge des affaires étrangères et la veuve Tshisekedi
Le ministre belge des affaires étrangères et la veuve Tshisekedi

Au palais 2 du Heysel, d’autres personnalités ont également afflué au lieu que la commune belge a mis à la disposition de la famille Tshisekedi, ainsi que l’ensemble de la communauté congolaise pour pleurer le président du conseil des sages du Rassemblement de l’opposition. Le président du MPCR (parti de l’opposition en RDC) Jean-Claude Mvuemba, l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, Nzanga Mobutu, l’ancien premier ministre et actuel président du parti socialiste belge Elio Di Rupo, l’épouse du sénateur Jean-Pierre Bemba… étaient présents.

 

Olivier Kamitatu opposant congolais se recueillant devant la dépuille d’E. Tshisekedi le 5 février au heysel
Olivier Kamitatu opposant congolais se recueillant devant la dépuille d’E. Tshisekedi le 5 février au heysel

A la différence des deux premiers jours, le dimanche, troisième et dernier jour de ces hommages a connu une affluence particulière. Le corps de l’ancien était exposé dans la salle, son tout dernier muniéré (casquette qu’il avait l’habitude de porter) posé symboliquement sur sa bière. Les congolais et plusieurs européens ont bravé la pluie sous 3˚ C, pour vivre ce moment. Il sont venus de plusieurs capitales d’Europe pour se recueillir devant la dépouille mortelle du Sphinx.

« Nous ne savons pas approcher le corps, il y a tellement du monde. La salle est pleine. Nous avions dû faire la queue pour pouvoir accéder, et une foule de gens n’a pas pu accéder dans la salle », a confié à KINSHASATIMES.CD un congolais présent sur le lieu. Même mort, Étienne Tshisekedi continue à drainer des foules. «Avec l’affluence qu’il y a eu ce dimanche au Heysel 2, Kinshasa doit se préparer en conséquence», a pour sa part commenté sur les réseaux sociaux une congolaise de la diaspora.

a tweeté Cécile Kyenge la députée européenne originaire de la RDC.

A Kinshasa on s’organise

Un comité a été mis en place au niveau de l’Union pour la démocratie et le progres social (UDPS) pour l’organisation des obsèques de son président. Le porte-parole de l’UDPS et président de la commission communication et information de cette organisation Augustin Kabuya a communiqué ce dimanche après décision du secrétaire général un numéro de compte (USD No 95101-01010131702-60 RAW BANK) à travers lequel « toute personne désireuse d’apporter sa contribution financière à l’organisation des obsèques » puisse le faire en toute transparence.

Le ministre de la communication et porte-parolé du gouvernement Lambert Mende a pour sa part appelé la semaine dernière la famille Tshisekedi à entrer en contact avec les autorités gouvernementales pour afin d’organiser les funérailles. Non rétorque t-on du côté de l’UDPS, « si le gouvernement veut être associé, ça ne sera pas celui Samy Badibanga. Il a trahi son « père », il ne peut pas ».

La République Démocratique du Congo attend accueillir celui qui durant des décennies a incarné l’espoir d’une grande partie de congolais. D’après les dernières informations parvenues à KINSHASATIMES.CD , le gouvernement du royaume de Belgique mettra à la disposition des membres de la famille de l’illustre disparu dès ce vendredi un avion pour le rapatriement du corps du président de l’UDPS.

 

Kinshasa reprend peu à peu son rythme

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La vie a repris son cours quasi normal cet après midi à kinshasa. Ce matin, plusieurs kinois ont hésité de vaquer à leurs occupations, par crainte de ne pas pouvoir trouver de moyen de locomotion pour s’y rendre. Effectivement les arrêts de bus étaient déserts ce matin.

Tout est parti d’une rumeur propagée le vendredi passée au sein de l’opinion. Rumeur faisant état de deux journées chômées de le deuil nationale en mémoire du président de l’Union pour la démocratie et le progès social (UDPS) décédé le mercredi dernier. Des tracts jetés du vendredi au samedi sont venu etayer l’information, mettant l’opinion dans l’embaras.

Contacté par la rédaction de KINSHASATIMES.CD ce dimanche, le porte-parole de l’UDPS Agustin Kabuya a reconnu avoir vu les tracts tout en précisant que le parti d’Etienne Tshisekedi n’avait aucunement décrété une journée de deuil nationale.

Beaucoup de kinois ont attendu plusieurs heures dans la matinée avant de se décider s’ils sortaient ou pas. Cet après-midi, des conducteurs se sont deversé sur les artères principales bien que pas comme dans une journée ouvrable comme nous le connaissons à kinshasa. Certains ont préféré garder leurs véhicules.

Le Ministère des Relations avec le Parlement revêt la peau neuve

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Ayant hérité d’un bâtiment ministériel en lambeau après ses prises de fonctions officielles, le ministre des Relations avec le Parlement, Justin Bitakwira Bihona-Hayi Justin s’est mis tout de suite au travail. Le nouveau ministre n’a rien trouvé de son prédécesseur. Tout a été vidé : meubles, chaises, climatisation, tubes incandescents, toilettes bouchées, prises emportées etc.

A la lumière de son administration, le nouveau locataire du ministère des Relations avec le Parlement n’a cessé de le rappeler à qui veut l’entendre : « Placer l’homme dans les conditions favorables est à même de produire un travail de qualité ». Ceci dit, à ses yeux, seules les qualités intrinsèques qui importent. Autrement dit, c’est l’environnement de travail qui détermine les potentialités de tout être humain. Tel est le leitmotiv de redonner de la valeur à son ministère, parmi ceux dits, de souveraineté.

C’est dans cette perspective qu’il compte mettre les membres de son cabinet, mais aussi, ceux de son administration centrale, dans les meilleures conditions de travail et de, par les travaux de réhabilitation du bâtiment de son ministère, bien qu’hérité dans les conditions que tout le monde sait.

Il ne suffit pas seulement de chanter, de fredonner les mélodies dans le sens de caresser les cheveux du Chef de l’Etat, mais poser des actions en faveur du bien-être social. La réfection du ministère des Relations avec le Parlement est le cadet de souci du ministre BitakwiraBihona-Hayi Justin, en ce qu’il compte laisser de traces indélébiles à ce ministre, aussi à son administration.

« Il faut qu’on parle en bien de nous ! Que nous avons été pour quelque chose de positif dans ce pays. Personne n’est indispensable, tout le monde doit contribuer au développement de ce pays. C’est notre patrimoine commun et personne n’a le droit de le sacrifier sur l’autel de malheur », n’a-t-il cessé de le dire.

De la couleur blanche pale à celle de pierre de France, le Ministère des Relations avec le Parlement revêt une autre peau, à la dimension de responsabilités et prérogatives du ministère de souveraineté. Une façon d’impulser les autres ministères se trouvant dans la même catégorie que celui du ministre, en prouvant à la face du monde, que le gouvernement Samy Badibanga est là pour travailler conformément à la feuille de route du Gouvernement.

Cette manière de faire les choses prouve une fois de plus son appartenance à la race des hommes conscients, comme le témoigne la dénomination de son parti politique : Alliance pour la République et la Conscience Nationale (ARCN). C’est de ces hommes dont la République a besoin, conscient des responsabilités qui sont les leurs. Il est évident, que l’actuel locataire du Ministère des Relations avec le Parlement n’est pas éternel à ce poste, là où, il va se limiter, son successeur pourra assurer la continuité de l’affaire d’Etat dans l’intérêt suprême de la République. La « Conscience », est le vecteur du développement. Sans elle, l’homme est assimilé aux animaux. Ces derniers, la République n’en a pas besoin. C’est de cette impulsion d’accompagner les actions du Chef de l’Etat dont on a besoin dans la refondation des valeurs républicaines, mais aussi de renouvellement de la classe politique, et Bitakwira Justin s’inscrit dans cette logique.

CAN 2017: Le Cameroun au sommet de l’Afrique

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Les lions indomptables du Cameroun viennent de remporter leur cinquième trophée, quinze ans après le dernier sacre. Les Camerounais ont battu les Egyptiens sur le score de deux buts à un ce dimanche 05 Février au stade de l’Amitié à Libreville, capitale Gabonaise. Mené par les pharaons dès la 22e minute sur un but de Mohamed El Neny, c’est finalement en seconde mi-temps que les lions ont rugit, en égalisant le score sur un coup de tête magique de Nicolas Nkoulou à la 59e minute.

30 minutes plus tard, Les lion ont camerounais confirmé leur indomptabilité sur une action spendide de Vincent Aboubakar qui hissera le Cameroun au sommet de cette compétition. Rappelons que les camerounais ont été couronnés pour la dernière fois en 2002; et en 2019, ils défendront à domicile, le sacre de cette 31e édition. Sept fois vainqueur en finale de cette compétition africaine, l’Egypte a fini sur la deuxième marche du podium, suivi de Burkina Faso tombeur du Ghana lors de la petite finale.

Avec ses trois buts marqués lors de cette CAN, ’international Congolais Junior Kananga est couronné meilleur buteur de la compétition.

[Deuil National] Augustin Kabuya : «lorsque nous décrétons quelque chose, l’UDPS se prononce officiellement»

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Depuis le début du week-end, des informations selon lesquelles les journées de lundi 06 et mardi 07 février seraient décrétées journées de deuil national par l’Union pour la démocratie et progrès social (UDPS) en souvenir d’Etienne Tshisekedi circulent de bouche à oreille à Kinshasa mais aussi sur les réseaux sociaux.

Des tracts (ci-dessous) préviennent les usagers de la chaussée de mettre à l’abri leurs véhicules pour ces deux jours, et que le corps du Lider Maximo ne sera rapatrié qu’une fois le nouveau gouvernement nommé.

Tract en circulation sur les réseaux sociaux depuis vendredi soir.
Tract en circulation sur les réseaux sociaux depuis vendredi soir.

La rédaction de KINSHASA TIMES a contacté le porte-parole l’UDPS pour avoir plus de précision à ce sujet. Augustin Kabuya a indiqué qu’aucune initiative en ce sens n’avait été prise jusque là par l’organisation.

«Nous lorsque nous décrétons quelque chose, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) se prononce officiellement. Qu’à cela ne tienne, les populations peuvent aussi avoirun mot à dire sur leur chef qui vient de quitter la terre des hommes. Nous ne savons pas précisément qui a pris cette initiative. Nous avons vu les tracts, c‘est la population qui les a jeté», a dit le porte-parole de l’UDPS au téléphone de Kinshasa Times.

Par ailleurs, Augustin Kabuya a indiqué qu’une réunion autour du Secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund était en cours, des amples précisions pourraient intervenir dans les heures qui suivent.

L’une des grandes reformes Matata Ponyo qui pourrait bientôt être abrogée

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La rigueur, c’était son maître mot. Pendant les cinq années passées à la Primature, Augustin Matata Ponyo a été intraitable sur certains dossiers. Seul contre syndicats, lobbyings, hauts cadres de son parti ou même l’opinion dans son ensemble, l’ancien Premier ministre passait dans sa caravane, regardant les chiens aboyer.

Il n’était pas du type à plaire à tout le monde. L’une des ses réformes-choc a porté sur le secteur de l’importation. L’homme de la rigueur a interdit l’importation des véhicules vieux de plus de dix ans. Une réforme controversée qui n’a peut-être plus de l’avenir maintenant qu’il n’a plus la signature.

La polémique a resurgi dans le chef de certains au sein des entreprises publiques «frappées» par cette réforme apportée par Matata Ponyo à travers un décret signé quelques mois après son entrée en fonction. Lors d’une réunion de travail tenue jeudi dernier, les délégués syndicaux de la Société congolaise des transports et ports (SCTP), la Direction générale des douanes et accises (DGDA), l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM), l’Office congolais de contrôle (OCC), les Ligne maritimes congolaises (LMC) et la Congolaise des voies maritimes (CVM), ont fait l’inventaire des méfaits sociaux de cette réforme.

«Après multiple réflexions nous avons constaté que ce décret a occasionné d’énormes conséquences sur les plans social, économique et financier: la baisse sensible des recettes des services œuvrant au port et d’autres services connexes ; l’investissement non rentable des équipements de contrôle technique des véhicules achetés par l’OCC et la non-utilisation des infrastructures d’assistance aux chargeurs (le parc à véhicules et à bois) achetés par l’OGEFREM ; les arriérés de salaire des agents et cadres des services ci-haut cités le chômage à plusieurs niveaux (hôtellerie, agence de douane etc.) et paralysie des activités au niveau de la ville de Boma», indique le communiqué conjoint lu par le président de la délégation syndicale de la SCPT (ex ONATRA).

Au vu de cette situation, les représentants syndicaux des entreprises susmentionnées sollicitent de l’actuel Premier ministre, l’abrogation «pure et simple» dudit décret pour l’intérêt et le bien-être de la population.

Les délégués syndicaux de ces sociétés voient dans le départ de Matata Ponyo une aubaine pour «saborder» ses réformes. Une expertise qualifiée a œuvré pour aboutir à un tel souhait? Est-ce le fruit d’une séance de travail vite-fait ? Ce que nous pouvons dire pour l’instant c’est que dans d’autres secteurs on emboitera peut-être aussi le pas. Une démarche qui accuse encore une fois le mal qu’on les réformes à être pérennisées. Comme qui dirait les hommes passent, leurs réformes trépassent, mais les institutions restent… un éternel recommencement.

[Hommages à Tshisekedi] A. Gizenga : «Son modèle de combat pacifique pour la démocratie… restera gravé comme idéal de notre société»

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Le registre des condoléances et hommages à Etienne Tshisekedi se poursuit depuis son décès à Bruxelles mercredi dernier. Ce samedi, c’est le patriarche Antoine Gizenga qui est sorti du silence pour présenter ses condoléances aux proches du président du conseil des sages du Rassemblement.

«C’est avec grande émotion que j’ai appris ce jeudi 02 février 2017, la triste nouvelle du décès inopiné de Monsieur Etienne Tshisekedi. Je présente en mon nom et à celui de mon parti, le Parti Lumumbiste Unifié (PALU), mes condoléances les plus attristées à l’UDPS, ainsi qu’à sa famille qu’il laisse sans père», déclare le secrétaire général du PALU.

Par ailleurs le fondateur du PALU a par ses mots, reconnu le mérite du modèle de combat pacifique prôné par Etienne Tshisekedi :

«Son modèle de combat pacifique pour la démocratie et le bien-être social de tout notre peuple restera à jamais gravé dans nos consciences comme l’idéal de notre modèle de société».

Antoine Gizenga, 92 ans, a dans son mot des condoléances ordonné la mise en berne de tous les drapeaux du PALU, et suspendu toute activité de réjouissance au sein de son parti, en attendant l’annonce du programme des funérailles et la mise à terre de l’illustre disparu.

Banque Mondiale : La RDC au bord d’une crise économique durable

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Dans la quatrième édition de son rapport de suivi de la situation économique et financière de la RDC en 2016 sous le thème de «Chocs exogènes, stabilité macro-économique et développement : options de politique économique », la Banque Mondiale s’inquiète d’une crise économique durable qui guette la RDC. L’annonce a été faite le 1 février 2017 lors de la présentation du document.

L’Economiste en Chef de la Banque Mondiale en RDC, Emmanuel Pinto Moreira, a décliné cinq principaux indicateurs de cette crise économique notamment : la baisse des cours de matières premières; la baisse du taux de croissance; le taux d’inflation galopant ; la volatilité du taux de change ; et l’effritement des réserves de change.

Quant au taux de croissance, l’institution de Bretton Woods renseigne qu’il a chuté de 7% en 2015 à 2.5% en 2016. Emmanuel Pinto en déduit les effets le social des congolais :

«Cette croissance, si on la compare à la croissance de la population de la RDC, qui est quasiment de 3%, et bien on obtient un taux de croissance par tête de 0% ou moins ».

Le taux d’inflation du Franc Congolais par rapport au Dollar Américain, lui, bondit de -1% en 2015 à plus de 11% en 2016.

La contraction de la demande chinoise des matières premières, demande qui résorbe à elle seule 40% des exportations congolaises, a également été citée comme cause de la crise. A la contraction de la demande s’ajoute une contraction de l’offre, puisque Glencore, producteur congolais majeur du cuivre, a connu une suspension de production de 18 mois, note le rapport.

Pour juguler la crise, la Banque Mondiale suggère les appuis budgétaires à la RDC de la part des institutions de Bretton Woods par une reprise des programmes d’accompagnement par celles-ci ; la réduction des dépenses publiques ; l’accroissement des recettes nationales et la révision du Code Minier.

La Dynamique de l’opposition pleure l’«incontestable père et icone de la démocratie en RDC»

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Dans son message d’hommage à Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, le regroupement des partis politiques de l’opposition membre de la méga plate-forme Rassemblement reconnait la contribution exceptionnelle du Président de l’UDPS à la lutte pour l’instauration de l’Etat de Droit en République démocratique du Congo.

Le communiqué signé par Gilbert Kiakwama modérateur de la Dynamique rappelle l’« emblématique présence d’E. Tshisekedi à la Haute direction de l’UDPS qui remonte au début des années 1980, et qui ne s’est terminée que cette semaine, «lorsqu’il a plu à Dieu de le rappeler à lui».

La Dynamique «rend un vibrant hommage à l’illustre disparu et appelle le peuple congolais au recueillement en sa mémoire. Elle note que la République démocratique du Congo est en deuil, et invite le pays à la retenue et au sens de responsabilité car nous devons pleurer avec
honneur le Grand Baobab qui nous quitte», indique la déclaration.

Les membres de ce regroupement remercient et félicitent Maman Marthe Tshisekedi pour «avoir joué avec honneur et dignité son rôle d’épouse et de mère attentionnée jusqu’au bout, prêchant ainsi par l’exemple les valeurs familiales de l’oubli de soi et de solidarité
mutuelle».

Tout en rappellant l’importance particulière qu’attachait l’illustre disparu aux négociations politiques en cours, la Dynamique de l’opposition invite, la population à soutenir « sans réserve » ces discussions en vue du respect et de la consolidation de l’héritage politique du « vaillant Père politique dont nous sommes si brutalement devenus orphelins » .

 

J. Bitakwira exhorte la Cenco à joindre l’Accord de la Sainte Sylvestre à celui de la Cité de l’UA

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Jamais un parti politique n’a fait autant en l’espace de 7 mois de sa création, remplir et rejeter les militantes et militants dans une cérémonie d’échange des vœux. « Il y a 7 mois, ce parti a été créé, il est comparable à une graine jetée sur un sol fertile, vous êtes sûr que la graine finira par pousser et, elle finira par donner des fruits », a fait savoir l’initiateur de l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale (ARCN), l’honorable J.Bitakwira, en s’appuyant sur la sagesse chinoise qui dit ceci : « Celui qui a planté un arbre, n’a pas vécu inutilement ». Ce, pour dire que l’arbre donnera des fruits, couvrira l’ombre toute au moins à ceux qui naitront demain.

En l’absence du Premier ministre, empêché pour raison de service en mission aux Etats-Unis d’Amérique, Samy Badibanga a dépêché son ministre délégué, Fidèle Tingombayipour lui représenter à cette double cérémonie. D’une part de la remise de trophée d’excellence à l’Autorité morale de l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale, et d’autre part à l’échange des vœux avec les membres et cadres du parti ARCN.

Rajeunir la classe politique

Peu avant son discours de circonstance aux militantes et militants du parti, l’Autorité morale de l’ARCN a fixé l’opinion sur les objectifs de son parti. Il a comme modèle de nature, le travail de la fourmi et de la termite. La première travaille en silence, mais finit par attraper sa proie, et en solidarité on le consomme ensemble. Tandis que la termite, le plus petit insecte de la nature : « En dehors de la termite, ni le lion, ni l’éléphant ne peut faire tomber le baobab. Seule la termite en est capable de le faire », dit-il, pour comparer son parti à ces deux insectes de la nature. Ceci dit, la termite est en même de construire sa demeure jusqu’à l’étage, mais dans la discrétion.

Par ailleurs, l’autorité morale de l’ARCN a fait savoir que son parti est engagé dans une révolution. « Dans ce monde, selon l’histoire, il y a eu des églises d’Etat, des partis d’Etat. Maintenant, des églises sont devenues plurielles et les partis pluriels. Hier, c’était les seuls Catholiques, de qui sont nés les protestants, les kimbanguistes, les orthodoxes et les églises de Réveil. Donc, il n’y a plus de monopole dans les confessions religieuses, ni dans les partis politiques. C’est devenu pluriel », a-t-il évoqué.

Parlant de la mission de son parti, celle-ci consiste notamment à la relève de la classe politique. La première mission est d’effacer les vieux partis politiques qui ont fait leur temps. Dans sa légendaire comparaison, il fait savoir que les vieilles gloires du football ne jouent plus. Ce, malgré leur talent. Aujourd’hui, c’est une autre génération des joueurs qui font des merveilles. Ainsi, doit assurer la relève de certains partis qui ont créé frustrations et contestations dans l’échiquier politique de la RDC.

A l’occasion, il a félicité et encouragé la jeunesse qui lui a offert le trophée, signe de la considération pendant plusieurs mois et années, comme de Jean-Baptiste qui prêchait dans le désert lorsqu’ils parlaient Dialogue politique.

« Certains ont prédit la fin du monde, la disparition de la République Démocratique du Congo ; il y a des dates où certains sont partis par Brazzaville ; d’autres en Asie et Occident. Mais ces dates sont passées comme toutes les autres dates, en dehors de quelques morts dont certains n’ont jamais demandé pardon »,a-t-il rappelé.

De l’inconstance politique du Rassemblement à la création de l’OPSA

L’Autorité morale se plaint de ceux qui, hier, criaient en faveur du départ de l’actuel chef de l’Etat, et qu’aujourd’hui, dit-il, sont sous les pieds du même Chef de l’Etat Joseph Kabila pour mendier des postes ministériels. Pour Justin Bitakwira, ceux qui sont morts, les sont pour la demande des postes ministériels. Ces derniers, martèle-t-il, non vacants, postes ministériels occupés par le Gouvernement investi par l’Assemblée nationale à l’unanimité des élus nationaux.

A l’occasion, il a annoncé la sortie officielle du Courant de ceux qui ont signé l’Accord du 18 octobre de la Cité de l’Union africaine, entendu, Opposition Politique Signataire de l’Accord de la Cité de l’Union africaine. « Nous disons à la face du monde qu’en politique il n’y a pas de pitié ; la politique n’est pas une prière où l’on exorcise les pêcheurs. La politique c’est un monde d’intérêt. Je m’adresse en le regardant droit dans les yeux, à nos chers Evêques Pasteurs, notre seul pêché, c’est d’empêcher que le sang des Congolais ne coule. On nous dit, vous ne représentez rien ! »,a-t-il annoncé, dans le but de considérer Samy Badibanga à l’instar de l’entraineur des Léopards, qui vole des victoires en victoires…

Les eurodéputés s’inquiètent de la crise de l’état de droit en RDC et au Gabon

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Le Parlement européen a voté jeudi une résolution condamnant les violations des droits de l’homme par les régimes d’Ali Bongo au Gabon et de Joseph Kabila en République démocratique du Congo (RDC), et exigeant « la libération de tous les détenus politiques » dans ces deux pays.

La résolution, non contraignante, adoptée à mains levées, s’attache particulièrement aux « violences », « arrestations arbitraires » et « détentions illégales » perpétrées dans le contexte électoral qu’ont connu récemment ces deux pays africains.

Dans le cas du Gabon, les eurodéputés estiment que le scrutin présidentiel ayant abouti le 27 août à la réélection d’Ali Bongo « manque de transparence », ce qui à leurs yeux « remet en cause la légitimité » du vainqueur. Concernant la RDC, ils déplorent « le fait que le gouvernement ne soit pas parvenu à organiser les élections présidentielles dans les délais constitutionnels » (avant le 20 décembre 2016, ndlr), le président Joseph Kabila refusant de quitter le pouvoir.

Le Parlement européen, ajoute le texte de la résolution, « est profondément préoccupé par la situation de plus en plus instable dans ces deux pays ». Il « invite instamment les autorités, et avant tout les présidents, à respecter leurs obligations internationales, à garantir les droits de l’homme et les libertés fondamentales et à gouverner dans le respect le plus strict de l’Etat de droit ».

Le texte en 23 points commence par un rappel « des pertes de vies humaines » par dizaines survenues lors de manifestations d’opposants organisées ces derniers mois dans les deux pays.

En RDC, le gouvernement est invité à « apporter immédiatement une réponse aux questions encore en suspens concernant les diverses étapes du calendrier électoral et le budget y afférent ainsi que la mise à jour du registre électoral afin de permettre la tenue d’élections libres, équitables et transparentes » au plus tard en décembre 2017.

L’Ue : « La Rdc a perdu une figure politique historique »

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L’Union européenne regrette à son tour le décès du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), père de la démocratie, avant d’affirmer que la République démocratique du Congo a perdu une figure politique historique. C’est ce qu’indique un communiqué de l’Ue, parvenu ce matin à Kinshasatimes.cd

« La République démocratique du Congo vient de perdre en Etienne Tshisekedi une figure politique historique et un homme engagé pour l’avenir de son pays et de ses citoyens », indique ce communiqué signé par son porte-parole, Maja Kocijancic.

L’UE présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et à l’ensemble du peuple congolais et appelle tous les citoyens et tous les acteurs politiques à honorer la mémoire du défunt en mettant en œuvre l’accord de la Saint-Sylvestre qui doit mener le pays vers des élections paisibles et démocratiques.

L’opposant historique congolais, Etienne Tshisekedi est décédé le mercredi 1er février à Bruxelles après une semaine de pause prise pour effectuer un contrôle médical.

Décès E. Tshisekedi : Joseph Kabila instruit le gouvernement d’organiser les obsèques, de concert avec sa famille

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Dans un communiqué signé par son directeur de cabinet, Joseph Kabila présente ses condoléances les plus attristées à la famille biologique et politique d’Etienne tshisekedi, «avec une compassion particulière à l’égard des son épouse et ses enfants».

Le président de la République profondement touché «instruit le gouvernement de prendre des dispositions nécessaires en vue de l’organisation des obsèques de l’illustre disparu, de concert avec sa famille», dit le communiqué.

Kimpese : Plus de 5 morts depuis ce matin dans des affrontements entre PNC et adeptes Bundu Dia Mayala

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Des coups de balles se font entendre depuis ce matin à Kimpese, dans la province du Kongo-central. La police nationale congolaise et les adeptes de Bundu Dia Mayala s’affrontent depuis 7h30. D’après les témoignages des habitants de cette cité, ces échauffourés auraient déjà fait 8 morts ce vendredi 3 février. Des personnes tombées sous les balles de la police.

Papy Mantezolo vice-ministre des infrastructures, travaux publics et reconstruction, membre du parti politique Bundu Dia Mayala lance un appel à la retenue à toutes les parties.

«Je voudrai attirer l’attention des uns et des autres particulièrement nous, acteurs politiques, de ne pas nous servir de la population pour régler nos différends. J’invite la population au calme et à recourir par des voies pacifiques pour faire entendre ses revendications. A la police qui est sensée protéger les citoyens, nous disons que nous ne tolérons pas cette mort d’hommes. Nous lui demandons de recourir à d’autres moyens en lieu et place des balles réelles qui nous font compter des morts maintenant», a déclaré l’élu de Songololo.

Les militants du parti de Ne Muanda Nsemi se sont attaqués à la population pour des raisons qui ne sont pas dévoilées pour l’instant. La police a tenté de contenir ce trouble à l’ordre public en recourant aux armes létales, ce qui a conduit à l’explosion de la situation dans la matinée de vendredi. Selon le témoignage d’un habitant de Kimpese contacté par Top Congo, le meneur des émeutiers côté BDM se trouverait actuellement entre les mains de la police nationale.

Nomination du premier ministre : Le G7 appelle la Mp au respect de l’accord

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Le G7 appelle la Majorité présidentielle (Mp) à respecter les dispositions de l’accord du 31 décembre 2016 en ce qui concerne notamment la nomination du premier ministre par le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement. C’est ce qu’indique un communiqué de presse, parvenu à kinshasa Times ce mercredi.

Aussi, cette plateforme politique de l’opposition, invite toutes les parties prenantes, réunies à ce forum qui se tient sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), à conclure rapidement les négociations pour arrêter la dégradation de la situation politique, économique et sociale du pays.

« Tout en saluant certains actes posés par le Pouvoir, le Bureau politique exige la mise en application totale de toutes les mesures de décrispations convenues dans le cadre de l’Accord du 31 décembre et exhorte la Cenco à poursuivre ses efforts en vue de la solution définitive des cas emblématiques lui confiés», a déclaré son coordonateur, Pierre Lumbi Okongo.

Il a appelé  à la réouverture de toutes les chaines de radio et de télévision dont les signaux ont été coupés ou les matériels confisqués.

Enfin, le G7 encourage la poursuite des négociations et réitère sa confiance à la mission des bons offices de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) pour accompagner le processus jusqu’à la tenue des élections dans les délais convenus dans le cadre de l’accord du 31 décembre 2016.

Hommages à E. Tshisekedi : Maman Sidikou salue son «importante» contribution dans la promotion de la démocratie en RDC

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A travers un communiqué de presse, le représentant du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo a en son nom et celui de l’ensemble du système des nations unies présenté ses condoléances à la famille biologique d’Etienne Tshisekedi, au gouvernement congolais ainsi que l’ensemble de la population congolaise.

«C’est avec tristesse et consternation que j’ai appris le décès hier 1er février 2017 à Bruxelles en Belgique de Mr Etienne Tshisekedi, président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et Président du Conseil des Sages du Rassemblement des Forces Acquises au Changement», indique le chef de la MONUSCO.

«En cette triste et douloureuse circonstance, j’exprime en mon nom personnel mais aussi du système des Nations Unies en RDC, mes profondes et sincères condoléances à la famille du disparu, au gouvernement de la RDC et au peuple congolais tout entier, et je salue son importante contribution dans la promotion de la démocratie en RDC», poursuit-il.

Maman Sidikou par le biais de ce communiqué appel les acteurs politiques au calme et à la retenue afin de boucler les négociations en cours autour des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui doivent conduire la RDC à des élections paisibles et crédibles.

«Soulignant le tournant historique dans lequel les acteurs politiques congolais se sont engagés, j’invite tous les acteurs politiques à honorer sa mémoire en s’engageant résolument dans la mise en œuvre totale de l’accord politique du 31 décembre 2016 signé sous la médiation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Je lance par ailleurs un appel au calme et à la retenue à tous les acteurs politiques, afin de poursuivre les négociations et aboutir à l’organisation d’élections crédibles, transparentes et paisibles», conclu-t-il.

Bientôt la grande avenue des Poids lourds totalement éclairée

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Depuis le 20 janvier 2017, l’entreprise japonaise Kitano Corp procède aux premiers essais du nouveau système d’éclairage public sur l’avenue de Poids-Lourds. Les travaux sont en cours d’exécution dans le cadre de la phase II du Projet de Réhabilitation et de Modernisation de ladite avenue, désormais baptisée «Boulevard-Japon».

Pour ces travaux qui vont être achevés en mai 2017, le tronçon IVECO jusqu’à SOLIDAIRE TRANSFERT, ex BAT est déjà éclairé, alors que les travaux se poursuivent encore.

Après l’élargissement et la réhabilitation de cette route financés entièrement par la Coopération japonaise, la phase actuellement en cours porte sur l’installation du système d’éclairage public par des panneaux voltaïques. C’est ce qu’a fait savoir un agent de cette société japonaise.

Conséquence directe, la sécurité pour les automobilistes et autres piétons qui empruntent cette avenue pour se rendre soit au centre-ville soit à Kingabua.

« Je remercie le gouvernement et les Japonais en particulier d’avoir pensés à nous. Cela a fait plusieurs années que cette route principale et raccourcie qui mène vers le centre ville était dans le noire, et cette obscurité était à la base des accidents de circulation et de beaucoup d’autres crimes notamment les kuluna, un type des bandits semant terreur dans la ville. Nous espérons qu’avec cette lumière, la circulation sera plus mieux qu’avant », a expliqué un taximan, rencontré sur ladite avenue, refusant de donner de son nom.

Notons que sur 563 socles préparés pour l’implantation des réverbères sur cette route d’environ 12km, 88 réverbères ont déjà été allumés à la fin de la semaine dernière.

J. Tshiombela : «…La culture de respect des textes, nous l’avons héritée de Tshisekedi »

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Le coordonnateur national de la Nouvelle société civile congolaise (Nscc) s’est dit attristé par la mort du leader l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), père de la démocratie congolaise de qui : «  nous avons hérité la culture du respect des textes ». Jonas Tshiombela s’exprimait au téléphone de Kinshasa Times

« C’est avec tristesse que nous avons accueilli la nouvelle sur la disparition d’Etienne Tshisekedi. C’est la mort d’un géant, d’un grand baobab pour la vie politique de la République démocratique du Congo, le parcours d’un combattant. Et ici, nous gardons sa lutte pour un Etat des droits (…) la culture de respect des textes, c’est de Tshisekedi que  nous  tenons tout cela.  C’est un héritage. Et une bonne manière de lui rendre hommage et de garder sa lutte et de la perpétuer. Là, nous l’avons qualifié au niveau de la société civile comme le Moise, qui devrait nous amener à la terre promise, qui est l’Etat des droits. Alors là, nous avons besoin d’un Aron. Cet Aron doit nous amener jusqu’à la terre promise. Qui est cet Aron ? C’est le défi que tout le peuple congolais devra  relever. C’est une grande perte », a déploré le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (Nscc).

«  Le dialogue est dans l’ADN des Congolais », dixit E. Tshisekedi à Genval

Et de poursuivre : «  La bonne manière de l’honorer, ce qu’est cet accord soit appliqué. Qu’on ne le torpille pas (…) Moi je me suis retrouvé à Genval dans la réunion qu’il avait présidée lui-même. Et lors de cette réunion, il avait dit que le dialogue est dans l’Adn des Congolais. Alors la bonne manière de lui rendre hommage je pense, c’est de le reconnaitre  (…) et nous sommes dans ses valeurs », a-t-il renchéri.

Le président de l’Udps est mort mercredi 01 février 2017, à l’âge de 84 ans à Bruxelles en Belgique. Il était arrivé mardi 24 janvier après-midi dans la capitale de la Belgique, en provenance de Kinshasa pour des examens médicaux.

Kinshasa : des rameaux sur les véhicules en signe de deuil

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Etienne Tshisekedi est mort. Nombreux ne voulaient l’admettre, mais la triste nouvelle s’est confirmé à la fin de la soirée du 1er février. La République démocratique du congo est en deuil depuis hier soir. Aujourd’hui à Kinshasa, impossible de faire un mètre sur les grandes artères sans apercevoir un rameau fixé sur les mini bus, taxi ou taxi bus. Des conducteurs qui pleurent le combattant de la démocratie.

«J’ai placé ce rameau pour le deuil qui frappe notre pays, une perte que nous regretterons longtemps», dit le conducteur d’un taxi communement appelé ketch.

Ils sont membres ou anciens membres de l’UDPS, sympathisants ou même partisans des bords politiques opposés à celui du lider maximo mais qui vouent un respect profond en sa personne ainsi que sa lutte politique qui, de quelques manières a fait évoluer les mentalités et la manière de faire la politique en République démocratique du Congo. Parmi ces conducteurs il y a du tout.

rue2«Je ne suis pas membre de l’UDPS. Tshisekedi n’appartenait pas qu’à l’UDPS mais à tous les congolais. Il a consacré sa vie à combattre pour le bien être de toute la population», lance chauffeur obligé de s’en aller le feu de signalisation étant passé du rouge au vert.

La consternation est remarquable sur le visage de nombreux parmi ces taximen ou les passagers. Certains ont du mal à y croire jusque cet après-midi. «Qu’est-ce que nous deviendrons ? qui incarnera encore ce leadership qu’il a assuré depuis toutes ces années » ? s’intérroge un passager.

Hommage à E. Tshisekedi : Noel Tshiani salue la mémoire d’un «exemple de lutte non violente pour améliorer la gouvernance du pays»

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Noel Tshiani, haut fonctionnaire à la banque mondiale et candidat à la présidentielle à venir en République démocratique du congo rend hommage à celui qui a consécré sa vie à la lutte pour la démocratie en «mettant les intérêts supérieurs du peuple et du pays» en avant. Dans une déclaration publiée à partir de Washinton, l’économiste sollicite l’élevation d’Etienne Tshisekedi au rang des héros nationaux et des commandeurs de l’ordre de mérite national.

DECLARATION

Nous avons appris avec stupéfaction le décès du Président Etienne Tshisekedi wa Mulumba à Bruxelles. Nous rendons un vibrant hommage au Président Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, l’homme qui aura tout sacrifié pour le triomphe de la démocratie et l’avènement d’un Etat de droit en RDC. Le Président Tshisekedi a été et restera à jamais notre modèle en politique, l’exemple de lutte

non violente pour améliorer la gouvernance du pays en mettant les intérêts supérieurs du peuple et du pays d’abord. Dr. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba mérite d’être élevé au rang des héros nationaux et des commandeurs de l’ordre de mérite national. Á la famille biologique et politique ainsi qu’à la Nation Congolaise, nous présentons nos sincères condoléances les plus attristées. Le Vieux va certainement nous manquer.

Nous continuerons sa lutte pour l’avènement de la democratie, de l’Etat de droit, de la bonne gouvernance et du respect des libertés fondamentales en Republique Démocratique du Congo. La meilleure façon d’honorer la Mémoire de l’illustre disparu est de transformer la RDC en un pays plus stable, prospère et équitable qui crée des opportunités pour toutes les congolaises et tous les congolais. Un pays où nous aurons éradiqué la corruption, le tribalisme, le favoritisme, et le provincialisme. Un pays où toutes les Congolaises et tous les congolais sont égaux devant la loi. Un pays qui se développe rapidement en s’appuyant sur ses ressources naturelles et sa population. Un pays d’avenir ! Nous y arriverons.

Reposez en Paix !

Dr. Noel K. Tshiani Muadiamvita

Fait à Washington, DC le 1er Février 2017

E. Tshisekedi: un long combat pour la démocratie

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Il fait ses débuts en politique vers la fin des années 50. Il était à l’époque encore étudiant en droit à l’université Lovanium de Léopoldville, l’actuelle université de Kinshasa. Etienne Tshisekedi décédé le mercredi 1er février à l’hôpital Saint Elisabeth de Bruxelles, il avait 84 ans. Il laisse un héritage politique qui guidera plusieurs générations de politiciens en République démocratique du congo, mais aussi en Afrique toute entière.

Né en décembre 1932 à Kananga (ex Luluabourg) dans le Kasaï-Occidental, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba devient dans les années 60 le tout premier congolais à décrocher un diplôme de doctorat en droit. Il aura gravi tous les échelons de la vie politique active sans atteindre le summum, la présidence de la république. Conseiller au Mouvement national congolais, commissaire adjoint à la justice, député national (PANACO/CONACO) jusqu’à l’instauration du parti unique. L’homme fut plusieurs fois ministre (Justice, Plan, Intérieur, Recherche scientifique…)

Mobutu, les 13 parlementaires et lui

Proche de Mobutu, leurs rapports se dégraderont à partir de la fin des années 70, avant la rupture totale fin 1980. Cette rupture sera scellée par sa signature avec douze autres parlementaires d’une lettre (La lettre ouverte au citoyen président –fondateur du mouvement populaire de la révolution, président de la république, par un groupe de parlementaires) adressée au président du MPR parti-Etat à l’époque, manifeste à travers laquelle ils oseront l’inosable en appelant Mobutu à plus d’ouverture de l’espace politique et des libertés fondamentaux telles que le droit pour chaque citoyen d’exprimer son point de vue sur la conduite de l’Etat. Dès lors sa vie sera faite comme il le témoignera plus tard : «d’arrestations, de tortures de brimades, de pressions, de bannissements, de relégations et de résidences surveillées; ce sort a été partagé avec mon épouse, mes enfants ainsi que plusieurs de mes amis politiques».

Cette lettre ouverte, le conduira en prison après qu’ils aient été déchus de leurs mandats de parlementaires lui et ses douze autres compagnons. Il a à plusieurs reprises été relégué à l’arrière-pays, bastonné et embastillé par le régime Mobutu pour ses prises des positions.

L’UDPS et les va-et- vient à la primature

En 1982 verra le jour l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) premier parti de l’opposition à une époque où les libertés de rassemblement étaient encore proscrites. Il fut l’un des fondateurs de ce que l’on désigne jusqu’à ce jour par «fille ainée de l’opposition politique en RDC». Il incarnera ce parti politique jusqu’à sa mort.

Il rejette la main tendue de Mobutu qui le nomme Premier ministre sans le consulter début en juillet 1991. Deux mois plus tard, il acceptera d’être à la tête du gouvernement après un consensus dégagé par l’ensemble des forces vives de la nation de l’époque, nomination à l’issue de laquelle il constituera le gouvernement de Salut Public qui malheureusement ne restera que quelques jours. Il occupera la même fonction en 1992 après avoir été élu à 72% par les délégués à la conférence nationale souveraine (CNS) ; en 1994 lorsqu’il est investi chef du gouvernement par ses pairs de l’Union sacrée de l’opposition radicale et alliés selon les dispositions de la constitution de la transition, il connaitra le même sort qu’aux fois qui ont précédé. Pendant toutes ces années, il est reconnu chef de fil par l’ensemble des forces qui résistaient à l’autoritarisme de Mobutu, qui montrait déjà des signes de faiblesses et encore une fois en 1997 à quelques semaines de la prise de pouvoir par l’AFDL de Laurent Désiré Kabila il occupera les bureaux de la primature pour quelques jours seulement.

La période AFDL

Le départ de Mobutu du pouvoir ne rendra pas la situation facile à celui qui s’est opposé à toute forme de violence dans sa lutte politique, faisant de la libre expression sa seule arme. Tshisekedi ne dérogera pas à sa nature d’esprit libre à l’arrivée de LD Kabila. Sans langue de bois, ses positions lui vaudront une relégation à son village d’origine. En 2003 il refuse de participer au gouvernement de transition. Après un long séjour en Europe pour des raisons de santé, il reviendra à Kinshasa requinqué en 2011 pour participer à l’élection présidentielle du mois de novembre de la même année. Il arrive en deuxième position lors de cette élection.

Le retour plein d’espoir pour le peuple et le sommeil éternel

Une grande foule l’accueille fin juillet 2016 à son retour, deux ans après son dernier départ pour l’étranger. Il réussit grâce à sa sagesse et son expérience à réunir autour de lui une grande frange de l’opposition à un moment crucial de l’histoire de la RDC, en vue de faire barrière à toute tentative de prolongement du mandant de l’actuel président Joseph Kabila qui en est à son second et dernier. Cette mission est réussie grâce à l’accord de la Saint Sylvestre dont il a été l’un des grands artisans, accord dont il ne verra pas l’application.

«C’est un héros, on ne le pleure pas, on continu son combat», déclare Christophe Lutundula vice-président du G7 en hommage au président du conseil des sages du rassemblement.

Il est aujourd’hui considéré comme le père de la démocratie congolaise. Le sphinx de Limete décède armes à la main pendant que les tractations entre pouvoir et opposition ne se sont pas encore bouclé. Ce départ brusque ne sera pas sans conséquence.

«Sa disparition laisse un trou dans la vie politique de la République démocratique du Congo. Il va impacté l’ensemble de la vie politique du pays», a pour sa part indiqué Alain Atundu porte-parole de la majorité présidentielle.

A part quelques pauses pour des motifs de sénilité, il ne se retirera jamais de la vie politique. Sa lutte non armée restera sans nul doute la grande leçon pour les générations actuelles et futures. Après près de soixante ans de vie politique dont plus de trente de combat pour la démocratie, Etienne Tshisekedi laisse la RDC orpheline, et ne verra pas le passage civilisé du bâton de commandement entre deux présidents de la RDC, ce pourquoi il s’est battu durant sa vie.